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Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean et les autres n'ont pas de nom. Ils disent simplement "je". Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d'y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l'armure. Tous n'y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m'a émue.
C'est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu'ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce sont pas des personnages, ce sont des gens. De vraies gens. Anna Gavalda.
Retour aux sources
Quel bonheur de retrouver Anna Gavalda revenue à ses premières amoures : les nouvelles, art littéraire si difficile, mais dans lequel elle excelle.
Tour à tour hilarantes, graves, poignantes, déconcertantes, ces histoires sont vécues par de « vrais gens », « de bonnes gens », comme elle aime à le dire, qui vont vous prendre par la main et vous faire vivre un court instant, une tranche de leur vies.
Avec un style « caméléon », merveilleusement adapté à chaque contexte, l'Auteur a ce don inimitable de fouiller l'âme humaine pour en sortir ses élans, ses contradictions, ses trésors. Et cela donne des récits tout en demi-teintes, aboutis, qui ont ce pouvoir miraculeux de vous happer le cœur en quelques pages.