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A l'ouest rien de nouveau a donné la parole à l'un des ces jeunes soldats allemands qui vécut l'épreuve de la Grande Guerre. Plus de glorification des faits d'armes, mais l'omniprésence de la mort et le tableau de l'Apocalypse. Le livre est interdit. Il deviendra un film mythique, que les autorités allemandes essaieront de condamner également. Mais la puissance d'évocation de cette oeuvre est telle qu'elle résiste à toute censure.
Elle incarne si justement la bêtise et la cruauté infinies des hommes qu'on ne peut que penser au désastre des conflits suivants, à la marque indélébile laissée aux survivants. Ecrit à la première personne, au présent, avec une sobriété qui souligne l'horreur quotidienne du front et de la vie dans les tranchées, ce roman nous interpelle du fin fond de l'enfer, dans la plus déchirante intimité.
Pacifiste !
Ce livre coutera cher à Erich-Maria Remarque dans la future grande Allemagne d'Hitler. Déchu de sa nationalité, exilé, sœur décapitée. Inoubliable livre pourtant paru en 1929 et très vite un best seller mondial qui fera se rencontrer dans une scène mémorable dans le même trou d'obus les deux camps, chaque homme découvrant tout près de lui dans la même impasse un autre homme comme lui, patriote tout autant tous les deux. Engagé en 1916 à 18 ans, il en ressortira blessé et marqué à jamais. C'est son "réalisme" qui dérangera les futurs partisans d'une deuxième guerre quand lui ne décrit que la vérité crue et absurde des tranchées. Ce livre nourrira après guerre un pacifisme naissant des deux côtés du Rhin qui se mêlera des futurs événements de la deuxième qui viendra tirant ses racines profondes de la première.