Ceux qui me connaissent un tant soit peu savent que je ne pouvais pas passer à côté de ce nouveau roman de Stephen King, pas moyen, mais c’est Randall qui m’a donné l’occasion de m’y mettre si rapidement, en organisant une lecture commune sur Livraddict. Depuis un certain temps maintenant, les œuvres de King sont, à mon goût bien sûr, de qualité assez inégale, mais j’avais beaucoup aimé Duma Key et ses mystères, littéralement adoré la montée de la violence sous le Dôme, et tout cela augurait donc bien de ce voyage dans le passé qu’était 22/11/63.
Malheureusement,
autant le dire tout de suite, ce livre est une déception pour moi. J’attendais tout autre chose que ce que j’ai eu, et c’est peut-être là que le bât a blessé. Alors que je me figurais que l’histoire tournerait autour de l’assassinat avorté du président Kennedy, et les conséquences sur notre Histoire de cette « retouche » du passé, je me suis retrouvée à lire une chronique des années soixante. Bon, ce n’est pas forcément inintéressant, la plume de l’auteur étant ce qu’elle a toujours été, c’est-à-dire juste magique, mais plus de 900 pages là-dessus… Mouais, bof !
Alors, ça ne veut pas dire que tout est à jeter dans ce roman, attention, ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas dit, j’ai été déçue mais je n’ai pas détesté non plus ! Le voyage dans le temps réinventé par Stephen King, c’est quand même quelque chose, et il y a d’excellentes idées dans ce bouquin : comme par exemple le fait que chaque nouveau voyage temporel annule les effets du précédent, effaçant ainsi l’ardoise et remettant les compteurs à zéro ; ou encore cette histoire d’harmoniques ou de passé qui se « protège » contre toute tentative de changement. Tout cela donne lieu à des situations intéressantes et bien amenées.
Malgré tout, je n’ai pas été transportée, je l’ai senti passer comme on dit... Les personnages principaux ont beau être attachants, leurs aventures sont somme toute assez prévisibles, sans parler du fait que certains évènements, qu’on voit arriver à des kilomètres, prennent carrément leur temps pour finir la route ! J’imagine sans peine la somme colossale de travail que l’auteur a dû abattre pour documenter à ce point son ouvrage, mais justement, trop de détails tuent le détail comme dirait l’autre, et ne sont-ils pas plus accessibles à nos amis d’outre-Atlantique ? J’ai le sentiment d’y avoir été relativement imperméable.
En résumé, 22/11/63 est une plongée dans l’Amérique des années soixante… Un voyage temporel intéressant s’il en est, mais pas spécialement passionnant, pour moi en tous cas.
Tireur isolé.
Remonter le temps et changer le destin de l’humanité en empêchant l’assassinat de JFK : voici le défi proposé à Jake Epping. Mais est-ce le cours de l’histoire qu’il va changer ou son propre destin?Surtout en a-t-il le droit ?
Au-delà de la question du Et si... ? Stephen King nous livre sa propre conception du voyage dans le temps et de ses paradoxes : le point d’entrée dans le passé ne se fait qu’en 1958 et chaque fois que le héros revient dans le présent et retourne dans le passé toutes ses actions sont annulées.
Très détaillé sur l’assassinat de JFK et le rôle d’Oswald, ce roman de king dresse surtout un portrait juste et nostalgique de l’Amérique de la fin des années 50 et début des années 60, sans en cacher les contradictions, dans laquelle son héros se retrouvera bien plus que dans celle de 2011.