Milena Agus nous emmène une fois de plus en Sardaigne, dans un petit village qui vit de la culture des artichauts ; Les jeunes sont partis, il n’y a plus d’école, ni d’église, ni de mairie, les trains ne passent plus, les habitants se contentent, d’une vie simple, rythmée par les saisons ;
Jusqu’au jour où, débarquent des migrants accompagnés d’humanitaires, ils sont syriens ou africains, ont traversé des épreuves pour trouver protection et travail ; Mais voilà qu’ils débarquent dans ce village du bout du monde, une vieille bâtisse abandonnée leur est destinée, en
attendant mieux, « Le rudere » ;
La confrontation entre villageois et migrants est brutale, les premiers sont méfiants et se calfeutrent chez eux, les seconds, démunis et abattus en accostant sur cette terre aride et isolée qui ne ressemble en rien à l’image qu’ils se faisaient de l’Europe ;
Mais la curiosité est plus forte, un groupe de femmes du village va à la rencontre de « ces envahisseurs » nommés ainsi par les plus obtus des autochtones ;
Des liens se tissent, des projets se développent, des confidences se glissent. Les potagers prennent des couleurs, les maisons respirent, la population se mobilise pour redonner vie à ce petit village perdu au fin fond du Campidano
A travers la parole de ces femmes sardes, nous prenons part à cet élan de solidarité ;
Milena Agus, avec beaucoup de sensibilité, nous laisse entrevoir un monde plus humain, tolérant, c’est un joli conte qui nous offre une agréable bouffée d’oxygène !
Doux et drôle
Rare sur le sujet, un roman doux, sensible et drôle.