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Face à la grandiose tentative menée par Hegel d'inscrire la liberté au cœur même de la logique du système de la nécessité que constitue le savoir, les philosophies de Fichte et Schelling n'apparaissent trop souvent que comme des étapes du trajet menant de Kant à Hegel, soit de la finitude théorique imposée par la raison conçue comme finie au savoir absolu permis par la raison dialectique. Mais loin de n'être qu'une raison bornée c'est en allant à l'infini que la raison finie se limite : c'est dans l'exercice de sa liberté qu'elle établit ses frontières.
Philosopher avec Fichte et s'astreindre à exercer sa pensée à la doctrine de la science c'est ainsi justifier cet infondé que tout être raisonnable fini trouve en soi : le sentiment de la liberté. Car la doctrine de la science réclame de son lecteur un choix pratique tout autant qu'une réflexion théorique et met ainsi en œuvre que la manifestation de la liberté réside dans l'humilité de la raison : là est son apothéose, loin de toute prétention dogmatique.