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« Je n'ai que neige comme paysage », écrit Willy Fliesen. Et en effet la mémoire glacée du poème veut réchauffer, malgré tout, le souvenir. Ici l'écriture possède son propre rythme et véhicule un charme discret. Est-ce au pays évoqué qu'elle le doit ? Sans doute, mais également à l'état d'esprit de celui qui vit sur cette terre, veilleur attentif, tourné « vers l'embouchure des mêmes océans jaunes ».
On découvre dans cette poésie une nostalgie vague, un malaise d'être ce que l'on est, là où l'on est : « Un je-ne-sais-quoi me rend las » Willy Fliesen déplie avec un talent efficace ces paysages de l'âme, à la fois déroutants et familiers. Rien jamais de gratuit, d'inutile. Simplement l'essentiel du feu, des rives, du vent, « des rêves et des ans ». Le charme dure après la lecture de ces poèmes courts où l'auteur n'en dit pas plus qu'il ne faut sur « toutes (ses) vies tacites ».