Qui n’a pas été interloqué par le flow du bonhomme ne comprend pas tout de cette œuvre truffée de points de suspension et d’interrogations. Il ne serait pas injuste de dire points de suspens-ion. On le croit volontiers ailleurs, profondément enfoui en lui-même, entrain de télégraphier et de raturer le message qu’il nous destine… avant de s’enfuir en province sous le faux nom de l’un de ses personnages.
Si on le file page à page, on retrouve dans sa planque, ses « souvenirs dormants » épinglés au mur à la manière dont on prépare un coup dans le milieu. Des portraits
de femmes, croisées, perdues, revues à différentes époques, une carte de paris avec des tracés au feutre en rouge de leurs promenades, des localisations de rendez-vous, une coupure de presse de 65 dont le papier a jauni, des notes qu’il a recopié, tenues par un trombone rouillé qui a déteint, une phrase de Balzac écrite à même le papier peint avec un morceau de charbon. Il est écrit : souvenirs, puis un mot illisible, probablement effacé avec le poing. Peut-être…peut-être…dormants?
Le livre est bon. Le poids des médailles honorifiques (Nobel) pendant à sa boutonnière n’a pas pesé sur le style de notre équilibriste. Heureusement flou, intriguant sans être policier, quoique, notre Patrick qui a toujours cultivé un brouillard littéraire, se souvient parfaitement, à 72 ans, comment inventer un souvenir qu’il a vécu. Une brume soulageant dans notre époque dataïste qui nous gave de précisions qui ne nous informent de rien.
Psychanalystes, amateurs de bêtes à concours littéraires, parisiens des faubourgs, cadres du 36 Quai (je ne m’adresse pas à la base qui n’a pas le goût de lire autre chose que la biographie de Poutine), courrez acheter le dernier bijou de notre Orfèvre national, notre médaille d'or des lanceurs de boules ninja. Quand c’est fait, un soir, prenez le bouquin et allez lire la première partie à Pigalle, le lendemain… la seconde à Saint-Mich…
En le refermant, j’ai chanté : »Paris, reine du… » et toi qu’as tu chanté ?
Mémoire vive.
Qui n’a pas été interloqué par le flow du bonhomme ne comprend pas tout de cette œuvre truffée de points de suspension et d’interrogations. Il ne serait pas injuste de dire points de suspens-ion. On le croit volontiers ailleurs, profondément enfoui en lui-même, entrain de télégraphier et de raturer le message qu’il nous destine… avant de s’enfuir en province sous le faux nom de l’un de ses personnages.
Si on le file page à page, on retrouve dans sa planque, ses « souvenirs dormants » épinglés au mur à la manière dont on prépare un coup dans le milieu. Des portraits de femmes, croisées, perdues, revues à différentes époques, une carte de paris avec des tracés au feutre en rouge de leurs promenades, des localisations de rendez-vous, une coupure de presse de 65 dont le papier a jauni, des notes qu’il a recopié, tenues par un trombone rouillé qui a déteint, une phrase de Balzac écrite à même le papier peint avec un morceau de charbon. Il est écrit : souvenirs, puis un mot illisible, probablement effacé avec le poing. Peut-être…peut-être…dormants?
Le livre est bon. Le poids des médailles honorifiques (Nobel) pendant à sa boutonnière n’a pas pesé sur le style de notre équilibriste. Heureusement flou, intriguant sans être policier, quoique, notre Patrick qui a toujours cultivé un brouillard littéraire, se souvient parfaitement, à 72 ans, comment inventer un souvenir qu’il a vécu. Une brume soulageant dans notre époque dataïste qui nous gave de précisions qui ne nous informent de rien.
Psychanalystes, amateurs de bêtes à concours littéraires, parisiens des faubourgs, cadres du 36 Quai (je ne m’adresse pas à la base qui n’a pas le goût de lire autre chose que la biographie de Poutine), courrez acheter le dernier bijou de notre Orfèvre national, notre médaille d'or des lanceurs de boules ninja. Quand c’est fait, un soir, prenez le bouquin et allez lire la première partie à Pigalle, le lendemain… la seconde à Saint-Mich…
En le refermant, j’ai chanté : »Paris, reine du… » et toi qu’as tu chanté ?