Né en 1958 à Namur, Denis Lapière se lance dans des études de sociologie après avoir un peu goûté aux frissons de la course automobile. Au milieu des années 1980, il fait partie des fondateurs de la librairie Tropica BD à Charleroi, qui devient le point de rencontre de bon nombre de dessinateurs.
À leur contact, Lapière commence à écrire des scénarios, qui petit à petit trouvent leur place dans le paysage éditorial.
Il débute dans Le journal de Spirou en fournissant des histoires courtes, puis publie son premier album en 1987 : Mauro Caldi avec Michel Constant aux Éditions du Miroir. En 1990, il entame "Charly" avec Magda avant de scénariser plusieurs titres de la collection Aire Libre, nouveau terrain d'expression de la bande dessinée adulte aux Éditions Dupuis. Avec Jean-Philippe Stassen, il imagine ensuite Le bar du vieux Français, récompensé par de nombreux prix un peu partout dans le monde.
Pour Paul Gillon, il écrit La dernière des salles obscures ou le destin d'un producteur de cinéma à travers le vingtième siècle. Avec Ruben Pellejero, il propose des récits forts et romanesques : Un peu de fumée bleue, Le Tour de Valse et L'impertinence d'un été.
Tout en continuant ses collaborations adultes (avec Mezzomo, Jean-Christophe Chauzy, Ralph Meyer, Olivier Grenson et Aude Samama, notamment), Lapière poursuit la réalisation de bandes familiales comme "Ludo" (avec Bailly et Mathy) et "Oscar" (avec Durieux).
Dans les années 2000, Denis Lapière vit plusieurs expériences en tant que scénariste pour le cinéma mais embrasse aussi des responsabilités éditoriales en lançant les collections "Punaise" et "Puceron" chez Dupuis.
Au début des années 2010 il mène de front deux projets d'envergure : la série chorale "Alter Ego" et les nouvelles aventures de "Michel Vaillant", qu'il co-scénarise avec Philippe Graton.
Aujourd'hui, avec près de cent cinquante albums à son actif (dont une centaine aux Éditions Dupuis), Denis Lapière fait partie des scénaristes actuels les plus accomplis. En 2020, Lapière publie en compagnie de Dany un nouvel Aire libre : Un homme qui passe. Un album qui restera dans toutes les bonnes bibliothèques.
Capable d'explorer tous les types d'espaces narratifs pour toutes les générations de lecteurs, Denis Lapière collectionne les succès et les rencontres inoubliables avec des auteurs aussi remarquables que Stassen, Gillon, Pellejero, Durieux, Meyer ou encore Dany.
Avec près de cent cinquante albums à son actif, il a fait rentrer dans l'imaginaire de milliers de lecteurs des personnages dessinés dont l'humanité et la justesse ont été unanimement saluées.
Après avoir exercé comme Éducatrice spécialisée dans le handicap mental, puis avoir été comédienne au côté de, notamment, Daniel Prévost, Gérard Jugnot, Roger Planchon, Michel Duchossoy et Alexandre Brasseur, Émilie se met à écrire pour le plaisir, la télévision (notamment auteur de dialogue sur la série "Plus belle la vie") et la BD.
Née le 22 juin 1976 en région lyonnaise, Valérie Vernay a suivi une formation d'illustratrice à l'école Émile Colh.
Son diplôme d'illustratrice en poche, elle publie son premier livre jeunesse "Le gardien de la nuit" (éd. Petit à Petit).
Au fil du temps, elle met un pied, puis deux, dans le monde de la BD, un rêve secret qu'elle pensait irréalisable. Elle a d'abord participé à plusieurs collectifs, et a travaillé en tant que coloriste sur "Sexy Gun" tomes 1et 2 (éd. Soleil), avant de réaliser le tome 1 de l'adaptation BD de "La guerre des Boutons" (éd.
Petit à Petit).
En parallèle, elle illustre un autre livre jeunesse "Perdus dans la forêt" (éd. Magnard).
Aujourd'hui, à sa plus grande joie, elle prépare sa série "Agathe Saugrenu" avec Vincent Zabus au scénario (éd. Dupuis), et continue à côté à faire de l'illustration jeunesse pour des magazines (éd. Milan et Normandie Junior).
Etrange
Un petit soupçon d'extraordinaire dans beaucoup d'ordinaire, c'est la vie de Rose qui possède un bien étrange pouvoir : elle peut se dédoubler.
J'aime ce subtil dosage entre ce qui est tout à fait plausible et ce qui l'est nettement moins. Et surtout j'aime le mystère qui s'épaissit car ce n'est que le premier volume de ce qui sera une trilogie.
L'intrigue est bien menée et cela monte, monte crescendo (le suspens) jusqu'à ce que l'on arrive au final de cet album et que l'on reste sur notre faim. Arg !!!! Dur, mais tellement bien fait aussi que l'on pardonnera... En lisant la suite quand elle sera disponible pour septembre prochain nous promettons.
Les graphismes ne sont pas du genre que je préfère en général, mais là je me suis laissée convaincre par les couleurs, le rythme (fausse lenteur), la gestuelle... Il y a indéniablement un ingrédient mystère dans cette BD. Cela nous happe.
Les silences prennent une place importante ici. Ils laissent vagabonder nos esprits de lecteurs et je vous pris de croire que cela mouline dur dans nos caboches.
On est envoûté par un je ne sais quoi.