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Mae, dix-sept ans, vit avec sa mère et le compagnon de celle-ci. En attendant que la vie commence, elle déambule dans New York, obsédée par les escalators et les rencontres de hasard. Nous sommes dans les années soixante, une nouvelle génération découvre le rock, la pop et la liberté. Mae trouve un petit boulot de dactylo dans un immense loft de la 47e Rue, qui n'est autre que la Factory, le studio d'Andy Warhol.
Elle et sa nouvelle amie Shelley y retranscrivent les conversations qu'entretient le maître avec ses égéries. Mais l'excitation des débuts laisse rapidement place à l'ennui et aux désillusions. Rien de spécial renverse le mythe en s'intéressant non aux célébrités qui gravitent autour de Warhol, mais à des jeunes filles ordinaires propulsées dans un monde qui refuse obstinément la banalité. En suivant leur trajectoire, Nicole Flattery rebat avec brio les cartes de la légende et du roman initiatique.
Née en 1989 dans le comté de Westmeath, en Irlande, Nicole Flattery a suivi des études de cinéma et de théâtre au Trinity College de Dublin. Après un recueil de nouvelles traduit dans plusieurs pays, Dans la joie et la bonne humeur (Éditions de l'Olivier, 2020), Rien de spécial, son premier roman, a connu un grand succès critique en Angleterre, aux États-Unis et en Allemagne. Traduit de l'anglais (Irlande) par Charlène Busalli
Larmes argentées
Roman du mal-être adolescent et du malaise suintant derrière les paillettes et le glamour, Rien de spécial se glisse entre les murs de la Factory d'Andy Warhol : Mae, la narratrice, est en effet l'une des dactylos lycéennes employées pour taper ce qui deviendra a: A Novel. Au-delà de son atmosphère qui se déploie lentement jusqu'à ce que le lecteur ne puisse plus s'en défaire, ce livre parvient à se saisir de cet instant de vacillement entre deux âges, entre l'enfance rejetée et la féminité aussi excitante qu'embarrassante (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/05/13/rien-de-special-nicole-flattery/)