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La plupart des linguistes estiment qu'il y aurait environ 6 000 langues parlées à travers le monde. Cependant, selon le linguiste français Claude Hagège, il meurt en moyenne 25 langues chaque année et d'ici l'année 2100, environ 4 500 langues auront disparu (Hagège, 2000). La mort des langues est une réalité. Une langue meurt quand elle n'a plus de locuteurs ou qu'elle est évincée sur le marché linguistique (Bourdieu, 1982) par une autre langue plus compétitive ou fortement génératrice de mobilité sociale.
Il existe toujours un rapport entre une langue et la communauté culturelle dans laquelle elle évolue. Ce rapport peut être vigoureux, enrichissant ou il peut s'affaiblir à l'extrême. Quand une langue disparaît, la cause première réside dans la décision de ses locuteurs de cesser de la parler ou de la transmettre. Il est évident que dans ces cas-là, ce sont des facteurs sociaux, économiques, psychologiques qui en constituent les causes fondamentales.