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Plongez dans un monde dictatorial où la liberté individuelle est sacrifiée au nom de l'écologie et de la préservation de la diversité.
Extrait choisis :
« La misphère, cette petite bille greffée a la naissance sur le nombril des habitants, permettait aux tourneurs de programmer et maitriser le fonctionnement des organes du corps et notamment le cerveau et les hormones. Avec elle, rien n'est plus simple que d'effacer douleur, tristesse ou malheur »
« La régle première : Sous la Bulhavre, la vie est obligatoirement heureuse. »
« Trouvez un abri, jeunes gens.
Utilisez ce que vous avez appris. Soyez forts pour survivre. »
Revue de presse
Michel Abescat - Télérama du 18 janvier 2012 :
Ils vivent sous une bulle. Un havre protégé du monde extérieur. Une sorte de cité idéale, construite après l'apocalypse. Pollution, diminution des ressources énergétiques, enchaînement des catastrophes naturelles : les humains ont bien failli disparaître de la planète, à l'instar des dinosaures autrefois. Le Tourneur de page, nouveau Noé, gourou et chef suprême, a réussi à créer une biosphère autonome, les a sauvés et réunis dans le meilleur des mondes possibles.
Sous la Bulhavre, « la vie est obligatoirement heureuse », comme le récitent les enfants à l'école ; tout est propre, organisé, aseptisé, de la naissance à la mort. « Le Tourneur de page veille au bonheur de chacun », les émotions, les souvenirs eux-mêmes sont soigneusement contrôlés. Au dehors, pourtant, il y a l'Outre-Monde, mystérieux, inquiétant, interdit, dont deux frères, Alkan et Tahar, vont bientôt faire l'expérience...
L'aventure est belle, vivement racontée.
Muriel Zürcher tire avec brio son épingle d'un jeu déjà largement exploré. On se souvient du récent Terrienne, de Jean-Claude Mourlevat. Le Tourneur de page est écrit à plusieurs voix, celles des deux frères en particulier, fûtés, piquants, sensibles. On suit avec bonheur leur prise de conscience progressive, et le roman, fort divertissant, distille en sourdine une véritable réflexion philosophique et politique.
Bref, on tourne les pages !
Nils C. Ahl - Le Monde du 1er décembre 2011 :
Dans un futur pas très gai, sous le dôme d'une cité idéale qu'on nomme la "Bulhavre", le doute n'a pas sa place : "la vie est obligatoirement heureuse", affirme le "Manuel" d'un mystérieux "Tourneur de page" - à la fois apôtre, fondateur et guide suprême de ce dernier refuge de l'espèce humaine. Chaque individu est surveillé et contrôlé, la pureté génétique est la règle, même les souvenirs sont soumis à l'approbation des autorités.
C'est dans ce contexte que deux frères, Alkan et Tahar, découvrent qu'il existe un autre monde, un "Outre-Monde", hors de la Bulhavre où le libre-arbitre n'est pas qu'un rêve. Sur un canevas classique et dystopique, Muriel Zürcher réussit un roman d'adolescence tout à fait convaincant. En effet, plutôt que d'édulcorer son contexte, elle en rend compte du point de vue d'Alkan et Tahar, laissant filtrer ce qu'il faut de politique et de critique sociale.
Il ne s'agit que d'un premier tome, cependant, et l'on est curieux des suivants.
Cet ouvrage a été numérisé avec le concours du Centre National du livre.
Découverte d'un nouveau monde...
Une nouvelle fois, je remercie Babelio et les éditions « éveil & découverte » pour cette version jeunesse de Masse critique qui une nouvelle fois m'a fait voyager dans un monde inconnu mais très plaisant !
Un bel ouvrage ce livre, au format poche avec la qualité d'un livre broché ! Si j'avais une critique négative à faire sur le support, c'est bien les quelques fautes de frappes qui parsèment le livre ainsi que les pages en doubles (369 à 376 par exemple), surement un problème d'impression.
Venons-en à l'ouvre en elle-même, voilà bien longtemps que je ne lis plus de livre jeunesse, l'auteur m'est totalement inconnue et la maison d'édition tout autant. Ceux-ci dit, malgré sa pauvre bibliographie, Muriel Zürcher à un imaginaire débordant et un talent pour transformer celui-ci en mots.
Quelle histoire ! Pour résumer rapidement, c'est l'histoire de deux frères qui vivent dans un monde parfait sous terre appelé la Bulhavre. Un monde parfait ? Pas totalement, il existe, comme partout, des imperfections, complots derrière cette façade. On est donc emporté par la découverte de ce nouveau lieu, la découverte de son fonctionnement et même la découverte de l'outre-monde proche, c'est-à-dire le monde à la surface. Autant dire que les idées pour le prochain tôme ne doivent pas être compliquée à trouver tant on ne connait pas en entier le vaste outre-monde et même la vaste Bulhavre.
Tout cela pour dire que ce livre est riche, riche en rebondissements, riche en personnages, riche en action. On ne s'ennuie pas une seconde et on comprend bien que ce livre, assez court, conviendra parfaitement à un public jeune adolescent se lançant dans la lecture de roman hors scolaire. Au-delà de ça, une critique de notre société, environnementalement parlant est présente ainsi que des scènes assez violentes montrant la cruauté de l'Homme. Une contre-utopie qui je pense pourrait attirer certains adultes en quête de jeunesse.
Quand j'ai reçu le livre, il était écrit « Vous ne le lâcherez qu'à la dernière page ! » et en effet, il est tellement captivant que je ne l'ai pas lâché jusqu'à la dernière page. Un livre qui se lit tout seul, sans se forcer et sans bloquer. Un livre que je vous conseille vivement.
Vivement le prochain tôme ! (Oui la fin est frustrante !)