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Le jeune Perdican, une fois achevées ses études et conquis le grade de docteur, revient en son château. Dans le même temps, sa cousine Camille rentre du couvent. Et le père du jeune homme désirerait qu'on les mariât. Mais l'orgueil de Camille et la légèreté, toute apparente, de Perdican entrent aussitôt en conflit. Camille a rêvé de trouver la perfection dans l'amour ; et les religieuses de son couvent lui ont fait croire que les hommes sont tous inconstants.
D'emblée, Perdican la confirme dans ses opinions et conclut que l'amour est la seule chose vers laquelle il ne se sente point attiré. Camille écrit à une amie qu'elle a plongé son cousin dans le désespoir en refusant de répondre à ses sentiments. Perdican intercepte la lettre, décide de se venger, et fait ostensiblement la cour à une jeune paysanne, Rosette, alors que Camille est dissimulée derrière un arbre.
Mais Camille sait que sa lettre a été interceptée et elle s'emploie à susciter chez Perdican les réactions d'un dépit amoureux. Elle avertit enfin la pauvre Rosette que Perdican ne fait que la berner, et l'engage à assister à une conversation où les deux cousins, se débattant dans leur orgueil, en viendront pourtant à se déclarer leur amour. Pour Rosette, la véritééclate et elle se tue. Sa mort met un obstacle impossible à franchir entre les deux jeunes gens.
Une des comédies de Musset qui a le plus d'intensité dramatique, qui naît d'une tension douloureuse entre l'orgueil et l'amour, rappel probable des démêlés de George Sand avec Musset. Rosette, la paysanne, apporte une note de fraîcheur et de tendresse. L'action est conduite avec beaucoup de vivacité et d'esprit, un grand élan poétique. Accueillie fort tard sur la scène d'un théâtre, cette pièce, avec sa prose légère et sa grâce extrême, est l'une des meilleures créations du poète.