Un auteur est toujours « attendu au tournant » après un premier roman bien accueilli par les lecteurs. Ce fut le cas, en ce qui me concerne, pour Les heures silencieuses où la plume de Gaëlle Josse m’avait enchantée. Je ne me suis pas fait prier pour repartir à l’aventure avec son second ouvrage.
Gaëlle Josse change complètement d’univers, d’époque, et, choisit, cette fois, de se mettre dans la peau d’un pianiste reconnu sur les traces d’une femme aimée. L’auteur tente de mettre en parallèle Clara et Robert Schumann, en diffusant ici où là des éléments incitant
le lecteur à écouter Schumann au cours de la lecture (ce que j’ai fait bien volontiers, et avec délectation), mais…cela reste assez lointain, et quelque peu frustrant.
La plume de Gaëlle Josse est toujours aussi belle, aussi fine. La musique diffuse harmonieusement au fil des pages. Cependant, je reconnais avoir été un peu moins séduite par ce nouvel opus. Les personnages, plus nombreux, me semblent un peu moins travaillés, un peu plus dans le flou. En revanche, elle semble aller plus loin dans l’intime de nos vies ; ces attitudes que l’on prend, ces mots que l’on dit ou ne dit pas, nos petites ou grandes lâchetés…
La personnalité de François Vallier explique en partie un accueil un peu moins enthousiaste de ma part. « Quand j’y songe, je me dis que je n’aimerais pas trop rencontrer un type comme moi. » Moi non plus !!!
Sans plus !
J'ai terminé ce livre depuis quelques jours. Je me suis demandée comment j'allais vous faire part de mon sentiment. Je découvre pour la première fois cet auteur avec ce titre. Je sais qu'il y a eu beaucoup de bons échos à son sujet. Mais j'avoue sortir de cette lecture dans un esprit mitigé.
Le roman est court doté d'une écriture délicate, poétique et posée mais j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose. Un ingrédient qui m'aurait permis de m’imprégner davantage. J'ai eu l'impression de survoler cette histoire. Il ne me reste pas beaucoup d'éléments en tête depuis que j'ai tourné la dernière page.
On découvre la vie de François et de Sophie. J'ai envie de dire que l'on peut comparer cette histoire à un journal personnel. Celui de François. Il nous fait découvrir une partie malheureuse de sa vie.
J'estime que le récit était trop froid. L'auteur se met dans la peau de François mais d'une manière trop lointaine. On n'arrive pas à prendre part au malheur et et à la tristesse du personnage principal. On pourrait même penser que ce qui lui arrive est normal vu son caractère ou sa façon de penser.