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« Mettons tout de suite les choses au point : si certains se sont procuré ce livre pour satisfaire une curiosité malsaine, ils seront déçus. Je n'ai pas le goût du scandale et il n'est pas dans mes intentions de laisser libre cours à des propos captieux, à des images morbides, à une pensée somme toute abjecte, ignoble. Non, je cherche seulement à dire ici avec le plus de simplicité, le plus d'honnêteté possible comment je suis devenu une vache.
Je tenterai d'exprimer les différentes étapes de ma transformation sans chercher une dramatisation outrancière, même si encore aujourd'hui je ne peux évoquer sans larmes la première fois que je me suis fait traire. C'était il y a quelques printemps déjà et mes pis endoloris ont pu longtemps témoigner de ma singulière expérience. » Philippe Bonneval devenu Blanchette livre ses souvenirs et ses réflexions sur Dieu, la vie, l'amour, les hommes, les bovidés, répondant tout au long de ces pages à une question longuement ruminée, mais rarement traitée par la littérature : « À quoi ça pense une vache ? »
La vache : vachement mieux pour se costumer que pour être consommée
C'est autant un drame fantastique qu'un récit d'histoire naturelle, c'est aussi un roman réaliste comme un récit du quotidien, c'edt aussi un pamphlet évoquant le besoin de liberté des êtres différents du commun des mortels.
C'est le récit d'un jeune garçon normand et actuel, qui se voit transformé en bovin sur quelques jours après avoir contemplé avec intense admiration une vache dans un pré.
C'est ensuite le récit à la première personne d'une vache humaine qui raconte ses découvertes, qui raconte sa vie à Paris une fois sa célébrité acquise, et sa vie professionelle de célébrité en tant que mutant réel, ou réel garçon travesti en vache.
L'auteur raconte cette étonnante expérience dans un style simple et précis. Il ne déraille jamais de sa ligne directrice qui est une évolution animale résolument optimiste. L'oeuvre est illustrée par une artiste qui évoque la nature avec une belle simplicité poétique, ce qui nous permet d'autant plus de nous projeter dans la peau d'une vache, afin de songer au monde agricole sous un aspect plus positif que ce qu'il est actuellement.