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Selon la science et l'économie, nous n'avons plus à définir notre bien-être en fonction de nos besoins ou de nos rêves, mais selon les nécessités de l'industrie et des marchés.
Il y a quelques années, une étude scientifique sur le comportement des poules élevées en batterie concluait qu'elles n'étaient pas gênées par leur cage, mais s'y trouvaient au contraire plus en sécurité qu'ailleurs. De là à prétendre que les poules préfèrent les cages, il n'y a qu'un pas.
Pourquoi ne pas dire alors que les veaux préfèrent l'obscurité, les otaries les cirques, les indiens les réserves, ou que les hommes se plaisent dans un environnement dévasté ?
La science n'a plus pour but de comprendre le monde physique ou d'en maîtriser le fonctionnement, mais cherche désormais à justifier l'enfermement, la violence ou l'oppression. Ce livre dénonce la déshumanisation de notre société par l'industrie et les technologies.
Après l'avoir lu, on ne pourra plus dire : « je ne savais pas ».
Son ironie cinglante s'inscrit dans la tradition polémique des siècles passés.
« Si les poules préfèrent les cages (on ne le soulignera jamais assez), on ne voit pas pourquoi les humains ne préféreraient pas les conditions qui leur sont faites, aussi pénibles, aussi outrageantes soient-elles, à une liberté dont ils ne sauraient faire bon usage et qu'ils retourneraient contre eux-mêmes. »