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Dans un Pékin sous verrou sanitaire et autoritaire, un jeune marié livre ses confessions : agent de cybersécurité pour le gouvernement chinois, il surveille le Net, les réseaux sociaux, et bloque les mots interdits dans les échanges entre citoyens connectés. Et il a fort à faire ! Dès que retentissent les premières notes d'une vieille comptine pékinoise, il sait qu'un des membres de sa famille est sur WeChat.
Et pour les protéger, le voilà qui censure à tout-va. Mais il commence à mettre en doute les informations officielles. Il « fait le mur », passe de l'autre côté du Firewall et découvre que la frêle silhouette en chemise blanche face à un tank sur la place Tiananmen n'était pas un photomontage. Bientôt la muraille numérique s'effrite et les rumeurs d'un chaos à venir se font entendre. Les verrous pourraient-ils lâcher - et déclencher l'apocalypse ? Ou la révolution.
Cybercomédie familiale, Les Portes de la Grande Muraille est à la fois une critique au vitriol et un ardent chant d'amour à Pékin et son histoire.
Les portes de la grande muraille
Quel étrange et singulier roman que celui-là. Pékin période Corona-V, une famille sous un même toit, un jeune homme qui travaille dans la cybersécurité, abolisseur de vérité, rectificateur des torts faits au pouvoir dirigeant. Et puis le confinement, la perte de soi, les rues qui se vident, le pays qui s’emmurent dans toutes les convictions possibles, sujet à toutes les manipulation imaginables. Et l'envie de savoir ce qui se passe réellement derrière le Firewall numérique, cette grande muraille du Net tout-puissant.
Et en même temps que le présent, c’est une chronique historique de l’illustre Pékin dont on découvre tour à tour les portes et les murs, et son cheminement vers la modernité. Sublime Pékin aux multiples histoires.
Entre cynisme, humour et critique cinglante de nos systèmes de surveillance, de l’emprise des états sur ses citoyens, Les portes de la grande muraille se fait dystopie-autopsie d’un pays et de ceux qui l’habitent.
Quelque part entre Barjavel, 1984 et la série 7 à la maison, une comédie douce-amère, un peu flippante, un peu grisante.