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Le pays réel s'offre au tourisme de masse. Dans la réalité économique et sociale, c'est une bonne chose. Mais il faut ouvrir l'espace poétique et aider à apprécier la dimension des tropiques en faisant remonter un temps soit peu l'état d'esprit profond des hommes et des femmes liés aux alentours, à la puissance des éléments, aux esprits des lieux. Des personnes non figées qui vont et viennent sur une île, martelant ses centres et ses contours qui permettent la floraison d'imaginaires revisités, nés de la volonté des peuples ancestraux à croiser ces divers aspects de vie et les amener à l'unicité.
Ici, comme en d'autres faces de la terre, la langue créole est langue d'intercession, cela est autre chose. Cela a commencé, perdure à travers tous nos auteurs qui ouvrent les champs du merveilleux de la cadence.
