En cours de chargement...
À travers une fine brume, la lumière oscille sur la lagune de Venise. Un homme fait les cent pas devant le débarcadère du vaporetto. Une femme en descend. Un rendez-vous pour deux, mais ce sont quatre destins qui s'entrecroisent...
En plusieurs temps et plusieurs lieux, la trame d'une histoire plurielle se tisse dans ce roman chatoyant. Certains personnages se connaissent, s'aiment parfois. Quelques-uns se manquent de peu.
D'autres ne se croiseront jamais. Chacun nous touche dans sa vérité.
Toutes les disparitions ne se valent pas. Cependant, toutes se répondent dans les harmoniques d'un vaste concerto silencieux recouvrant le temps humain comme un édredon de plumes.
Un voyage initiatique de France en Argentine où, d'amour en amitié, entre quête et nostalgie, le lecteur apprendra que les sentiments, comme les ondes, peuvent résonner entre le fini et l'infini.
Gérald Tenenbaum est mathématicien et écrivain.
Il a déjà publié plusieurs romans dont, chez Héloïse d'Ormesson, Souffles couplés, L'Affinité des traces et L'Ordre des jours (L'Aube, 2017).
RECOMMANDÉ PAR CULTURE-CHRONIQUE
La douleur de la disparition est, à tout jamais, liée à celle d'une rencontre. Une rencontre provoquée parfois par la coïncidence, tantôt magique, inespérée, teintée de poésie, de surprise et de légèreté. Pierre et Keila ont vécu intensément la promesse offerte de croiser leurs destins et cheminer ensemble. Une vie douce, faite d'échanges constructifs se profilait et pourtant c'est une séparation aussi brutale que soudaine qui les attend. Un attentat et tout s'écroule! Après la stupéfaction et la peur d'apprendre la mort de l'autre, ils choisissent de vivre dans un indestructible fantasme. « Toutes les disparitions ne se valent pas, cependant, elle l'a appris dans sa chair, toutes se répondent dans les harmoniques d'un vaste concerto silencieux recouvrant le temps humain comme un édredon de plumes ». L'absence est douloureuse mais l'espoir de retrouvailles ne permet-il pas d'adoucir l'existence présente? Construire avec l'imaginaire un monde paisible, un monde où il fait bon vivre . Car l'histoire familiale de Keila est douloureuse, ternie par une disparition, révélée quelques temps plus tôt à Pierre. « Avoir un disparu, oui avoir est bien le mot, c'est habiter une terre inconnue, avoir une disparue dans sa famille, dans sa chair, c'est habiter le pays de l'effacement ». L'Argentine, d'où est originaire Keila, a connu des heures bien sanglantes et les habitants doivent continuer à soigner leurs plaies. Alors comment faire aujourd'hui pour accepter en plus l'évaporation de Pierre?
Sylvie LAVAINE