LES DERNIERS FEUX DE LA MONARCHIE de Charles-Eloi VIAL
Avec “Les derniers feux de la monarchie” de Charles-Eloi Vial qui est conservateur à la bibliothèque nationale de France nous propose une réflexion très documentée sur le phénomène de cour du début de la révolution française à la fin du second Empire. Il s’agit évidemment d’une approche historique tout à fait original puisque sans atteindre le prestige de la cour de Versailles le système de cour français du XIX eme siècle a exercé une influence majeur sur la politique, la diplomatie, les arts et évidemment la
vie mondaine. Contrairement au XVIIIeme siècle, où le rayonnement de Versailles avait été concurrencé par la montée en puissance de Paris et de ses salons, le centre du pouvoir regagna pour de bon la capitale le 6 octobre 1789, ce retour amorçant la fin du petit monde des courtisans de l’Ancien Régime d’autant que l’installation aux Tuileries obligea la cour à cotoyer la pauvreté des ouvriers, la fermentation des esprits et les foyers d’opposition. A cette époque Paris est aussi le centre de la presse, des clubs révolutionnaires et de la vie politique qu’elle s’exprime en faveur du pouvoir ou appartienne à une opposition parfois radicale. Le mélange était potentiellement explosif et la cour eut bien du mal à trouver ses marques à Paris.
Ce que pointe l’historien c’est que les cours sous Louis XVI, sous le premier empire, sous Louis XVIII, Charles X, Louis Philippe et enfin le second Empire, étaient à la merci d’une explosion sociale et qu’elles n’étaient guère non plus épargnées par les conflits politiques qui générèrent en leur sein des tensions très fortes entre partisans et opposants à celui qui dirigeait le pays. En même temps les Tuileries étaient aussi un cadre étroit pour la cour, qui du s’adapter, après avoir passé plus d’un siècle à Versailles, à la vie dans un espace contraint. Malgré les révolutions qui vont succéder en France depuis 1789 , la cour sera la continuation directe de celle de l’Ancien régime : les mêmes carrières se poursuivent d’une époque à l’autre.
“Les derniers feux de la monarchie” de Charles-Eloi Vial nous propose une passionnante plongée dans les cours du XIX eme siècle qui furent à la fois pétries de traditions tout en figurant une institution résolument moderne qui servit néanmoins de bouc émissaire aux accès de fièvre du pays. Le travail de documentation remarquable de l’historien fait de cet ouvrage un instrument de réflexion de grande qualité sur un phénomène historique laissé dans l’ombre depuis toujours. A découvrir absolument.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)
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LES DERNIERS FEUX DE LA MONARCHIE de Charles-Eloi VIAL
Avec “Les derniers feux de la monarchie” de Charles-Eloi Vial qui est conservateur à la bibliothèque nationale de France nous propose une réflexion très documentée sur le phénomène de cour du début de la révolution française à la fin du second Empire. Il s’agit évidemment d’une approche historique tout à fait original puisque sans atteindre le prestige de la cour de Versailles le système de cour français du XIX eme siècle a exercé une influence majeur sur la politique, la diplomatie, les arts et évidemment la vie mondaine. Contrairement au XVIIIeme siècle, où le rayonnement de Versailles avait été concurrencé par la montée en puissance de Paris et de ses salons, le centre du pouvoir regagna pour de bon la capitale le 6 octobre 1789, ce retour amorçant la fin du petit monde des courtisans de l’Ancien Régime d’autant que l’installation aux Tuileries obligea la cour à cotoyer la pauvreté des ouvriers, la fermentation des esprits et les foyers d’opposition. A cette époque Paris est aussi le centre de la presse, des clubs révolutionnaires et de la vie politique qu’elle s’exprime en faveur du pouvoir ou appartienne à une opposition parfois radicale. Le mélange était potentiellement explosif et la cour eut bien du mal à trouver ses marques à Paris.
Ce que pointe l’historien c’est que les cours sous Louis XVI, sous le premier empire, sous Louis XVIII, Charles X, Louis Philippe et enfin le second Empire, étaient à la merci d’une explosion sociale et qu’elles n’étaient guère non plus épargnées par les conflits politiques qui générèrent en leur sein des tensions très fortes entre partisans et opposants à celui qui dirigeait le pays. En même temps les Tuileries étaient aussi un cadre étroit pour la cour, qui du s’adapter, après avoir passé plus d’un siècle à Versailles, à la vie dans un espace contraint. Malgré les révolutions qui vont succéder en France depuis 1789 , la cour sera la continuation directe de celle de l’Ancien régime : les mêmes carrières se poursuivent d’une époque à l’autre.
“Les derniers feux de la monarchie” de Charles-Eloi Vial nous propose une passionnante plongée dans les cours du XIX eme siècle qui furent à la fois pétries de traditions tout en figurant une institution résolument moderne qui servit néanmoins de bouc émissaire aux accès de fièvre du pays. Le travail de documentation remarquable de l’historien fait de cet ouvrage un instrument de réflexion de grande qualité sur un phénomène historique laissé dans l’ombre depuis toujours. A découvrir absolument.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)