Biographie de Keiko Ichiguchi
Ichiguchi, Keiko
Scénariste Dessinateur
Keiko Ichiguchi, née à Osaka, au Japon, le 19 décembre 1966. Toute petite déjà, elle fait preuve d'une passion sans bornes pour les mangas, notamment pour ceux de Ryoko Takahashi et d'une manière générale pour le monde des shojo mangas.
Au cours de son adolescence, elle vit activement son amour pour la B. D. en écrivant et dessinant des histoires pour des fanzines (elle s'amuse, entre autres, à créer des histoires inédites de Capitaine Tsubasa !).
Alors qu'elle va encore au lycée, elle décide de courir les foires de mangas pour amateurs, aux quatre coins du Japon, avec ses propres créations.
C'est justement à cette période que naît l'envie de transformer cette passion en un véritable métier.
En 1988, pour tester ses capacités, elle participe au prestigieux concours organisé par la maison d'édition Shogakukan, et remporte le premier prix dans la catégorie " Débutants ". L'argent gagné lui permet de financer la fin de ses études universitaires (elle a obtenu son diplôme en langue italienne à l'université de langues étrangères d'Osaka) et de s'offrir un voyage en Italie.
Une fois son talent prouvé, elle continue à dessiner sous le pseudonyme de Keiko Sakisaka.
Débute alors sa collaboration avec Shogakukan, pour laquelle elle réalise diverses histoires publiées dans un premier temps dans la revue " Bessatsu Shojo Comic " et recueillies ensuite en petits volumes monographiques. Au cours de la même période, elle écrit différentes histoires pour la radio et tient une rubrique sur les voyages dans la revue pour jeunes filles " Palet ".
Puis, en 1993, elle s'installe à Bologne, où elle commence à travailler pour les éditions Kappa.
Sa première oeuvre publiée en Italie s'intitule Au-delà de la porte. Elle a été réalisée en collaboration avec Andrea Baricordi, Massimiliano De Giovanni et Barbara Rossi.
En 1997, elle collabore avec la maison d'édition japonaise Kodansha. C'est là que naissent 1945 et America, réunies en un volume en 1998 (volume publié également en Italie en 1999 par les éditions Star Comics). En 2003, elle publie au Japon un ouvrage sur les mystères de Florence, chez Hakusuisha.
Dans le cadre de sa collaboration avec les éditions Kappa, elle publie Vue sur la cour (1999), Deux (2000), Blue (2001), Avec les yeux ouverts (2002), 1945 (2003) et Pourquoi les Japonais ont les yeux bridés (2004). Sa nouvelle série, très italienne, Peach !, et l'inédit Hymne aux jeunes filles ont été publiés dans le premier numéro de " Keiko World ", une revue semestrielle entièrement consacrée à Keiko, où on la découvre par le biais de textes ou d'illustrations.
Le tout additionné de précieuses rubriques sur les us et coutumes des Japonais.
Série(s) réalisée(s)
1945
Ichiguchi, Keiko
Scénariste Dessinateur
Keiko Ichiguchi, née à Osaka, au Japon, le 19 décembre 1966. Toute petite déjà, elle fait preuve d'une passion sans bornes pour les mangas, notamment pour ceux de Ryoko Takahashi et d'une manière générale pour le monde des shojo mangas.
Au cours de son adolescence, elle vit activement son amour pour la B.
D. en écrivant et dessinant des histoires pour des fanzines (elle s'amuse, entre autres, à créer des histoires inédites de Capitaine Tsubasa !).
Alors qu'elle va encore au lycée, elle décide de courir les foires de mangas pour amateurs, aux quatre coins du Japon, avec ses propres créations. C'est justement à cette période que naît l'envie de transformer cette passion en un véritable métier.
En 1988, pour tester ses capacités, elle participe au prestigieux concours organisé par la maison d'édition Shogakukan, et remporte le premier prix dans la catégorie " Débutants ".
L'argent gagné lui permet de financer la fin de ses études universitaires (elle a obtenu son diplôme en langue italienne à l'université de langues étrangères d'Osaka) et de s'offrir un voyage en Italie.
Une fois son talent prouvé, elle continue à dessiner sous le pseudonyme de Keiko Sakisaka. Débute alors sa collaboration avec Shogakukan, pour laquelle elle réalise diverses histoires publiées dans un premier temps dans la revue " Bessatsu Shojo Comic " et recueillies ensuite en petits volumes monographiques.
Au cours de la même période, elle écrit différentes histoires pour la radio et tient une rubrique sur les voyages dans la revue pour jeunes filles " Palet ".
Puis, en 1993, elle s'installe à Bologne, où elle commence à travailler pour les éditions Kappa. Sa première oeuvre publiée en Italie s'intitule Au-delà de la porte. Elle a été réalisée en collaboration avec Andrea Baricordi, Massimiliano De Giovanni et Barbara Rossi.
En 1997, elle collabore avec la maison d'édition japonaise Kodansha.
C'est là que naissent 1945 et America, réunies en un volume en 1998 (volume publié également en Italie en 1999 par les éditions Star Comics). En 2003, elle publie au Japon un ouvrage sur les mystères de Florence, chez Hakusuisha. Dans le cadre de sa collaboration avec les éditions Kappa, elle publie Vue sur la cour (1999), Deux (2000), Blue (2001), Avec les yeux ouverts (2002), 1945 (2003) et Pourquoi les Japonais ont les yeux bridés (2004).
Sa nouvelle série, très italienne, Peach !, et l'inédit Hymne aux jeunes filles ont été publiés dans le premier numéro de " Keiko World ", une revue semestrielle entièrement consacrée à Keiko, où on la découvre par le biais de textes ou d'illustrations. Le tout additionné de précieuses rubriques sur les us et coutumes des Japonais.
Série(s) réalisée(s)
1945
Les cerisiers fleurissent malgré tout
Ce manga, l'auteur l'avait pensé à l'origine comme un recueil de souvenirs d'enfance. Pendant la préparation est survenu le tsunami puis l'accident de Fukushima. Alors, forcément, Keiko Ichiguchi l'a intégré à son récit. Elle revient donc sur cet événement qui a ébranlé le Japon et, bien au-delà des frontières, le monde entier, rappelant les douloureux souvenirs de Tchernobyl. Pour se faire, elle s'inspire fortement de son vécu d'expatriée.
Le personnage d'Istuko est au cœur du récit. Petite fille fragilisée par une grave maladie, elle appréhende très tôt l'idée de la mort. Devenue jeune femme, mariée à un Italien, c'est de loin qu'elle vit l'événement dramatique qui frappe l'archipel nippon. Pas de représentation de la misère humaine qu'on soupçonne, juste des évocations pudiques. L'accent est mis sur la difficulté d'obtenir des informations fiables, mais à notre époque où beaucoup de choses circulent sur internet. On sent la jeune femme rongée par l'angoisse. A défaut d'informations, il reste la solidarité humaine, où les expatriés s'organisent et s'investissent comme ils peuvent pour porter secours à leurs proches dans la détresse.
Malgré tout, on se raccroche à la vie qui revient, toujours. Comme ces cerisiers que le Japon entier accoure contempler pendant quelques jours, ces cerisiers qui refleurissent toujours. L'espoir est là. Istuko s'attache à son projet de retourner une semaine dans sa famille et rendre visite à son ancienne institutrice à qui elle doit tant. Les japonais s'attachent à aller quotidiennement à leur travail. L'humain est au centre du récit, porteur du meilleur comme du pire. C'est par lui en la personne de l'autorité nippone, que les informations ne sont pas données pour éviter tout mouvement de panique. C'est aussi par lui que la solidarité prend corps.
Le récit est très pudique. Le dessin est fin et très (trop ?) classique. Une "patte" aurait peut être mieux servi le propos, l'aurait moins affadi. Il correspond bien à l'ambiance tout en retenue que nous retranscrit Keiko Ichiguchi, comme une déclaration d'amour à son pays, mais cela manque de relief je trouve. Du coup, je ne suis pas vraiment convaincue par ma lecture.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2014/07/les-cerisiers-fleurissent-malgre-tout.html