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La misère est partout. Mais apprendre à nos enfants à vivre avec, n'est-ce pas là le crime originel ?
A Venise, une femme rencontre celle qui n'a plus de corps, plus de face : la mendiante. Son âme engloutie par quelque chose de plus noir encore que les eaux de la Sérénissime : l'indifférence. L'une tient la main d'un enfant, l'autre tend la sienne vers un ciel aveugle. Il y a celle debout ; il y a celle à genoux.
Immobiles toutes deux.
La misère est à exacte hauteur des enfants. On vit avec. Avant même qu'ils ne sachent lire et écrire, ce que nous offrons à ceux que nous élevons, c'est la pauvreté à hauteur de leurs yeux. A bonne hauteur... elle ne le sera jamais.
Le chemin de l'école redevient une cour des miracles que pas un enfant ne devrait traverser. Pour grandir, il lui faudra d'abord regarder le malheur dans les yeux.
Tout comme ses parents, il s'y habituera vite, et arrivera le moment où la misère le dépassera.
Elle est où l'humanité ?
L'inhumanité est sous nos fenêtres, on peut ne pas la regarder en face, elle vous saute à la gueule. La vérité que contiennent ces 110 pages, vous la croisez à chaque coin de rue.
Un récit que l'on lit d'une traite, un bijou qui brille de feux sombres. Il vous happe et c'est une force qui nous entoure.
Elle est là l'humanité.
Un très joli roman
Ma chronique: http://www.leslecturesdelily.com/2016/03/les-ames-et-les-enfants-dabord-ecrit.html#more
Extrait de mon avis:
Les âmes et les enfants d'abord est un roman rempli de compassion et d'empathie.
C'est l'histoire d'une femme (la narratrice) qui est en vacances à Venise avec son fils. Pas de détails sur la ville, pas de descriptions qui font rêver, non là, nous sommes dans la transmission des sentiments et non dans celle des paysages et couleurs qui font toute la beauté de ce lieu. L'enfant et sa maman rencontrent une personne, une dame sans domicile fixe, assise là, sur un bout de trottoir. Ils ne voient de cette inconnue que sa main qui dépasse d'un bout de tissu afin de quémander quelques pièces aux passants. La narratrice continue son chemin, un peu gênée par cette vision, mais une fois rentrée chez elle, l'image de la femme de la rue va constamment la hanter. Cela va lui permettre d'effectuer une remise en question sur elle-même, sur son comportement face aux personnes qui sont dans le besoin et d'analyser le pourquoi elle n'a eu aucune réaction et aucun geste pour aider cette femme.
Des immigrés aux sans-abri, des plus démunis aux mendiants, la narratrice nous parle de ces gens que l'on croise chaque jour et pour qui nous n'avons pas un seul regard. Comprendre pour se sentir mieux et pour transmettre à son fils l'importance d'un sourire, d'une pièce offerte avec générosité ou d'une petite attention qui peut réchauffer le cœur de la personne qui la reçoit.[...]
Pour lire la suite rdv sur mon blog www.lesleturesdelily.com