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Après avoir « exécuté » sa jeunesse et son adolescence, Sophie Edelman s'attendrit un instant sur sa « chère enfance passée dans la chambre maudite magique », puis, en prenant un plus grand recul, sur sa « naissance ». La nostalgie de la vie fotale va être exprimée avec une belle intensité poétique, et, curieusement, avec une résonance surréaliste. Après quoi, il faut bien « apprendre le jour ». Le poète part à la conquête de soi, à partir de ses intuitions et sensations premières ; un désespoir rimbaldien se heurtera à la présence de l'amour.
Ces proses poétiques et poèmes sont constellés d'images lumineuses, arrachées à l'aube et au crépuscule, aux larmes, au sang, à la fièvre. Violence contenue, attention sensible au monde : ces poèmes de Sophie Edelman ont, par moment, le rituel et la verve d'un exorcisme.