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L'auteur part d'un constat : l'espèce humaine est désormais l'une des valeurs les mieux protégées du droit français et l'introduction de cette notion a induit de nombreux bouleversements dans la pensée du droit : à tel point que le droit français réprime aujourd'hui plus sévèrement certains actes destinés à donner la vie que tous les actes entraînant intentionnellement la mort. Seul le génocide l'emporte en gravité sur les actes qualifiables de crime contre l'espèce humaine.
Ce constat incite donc à se poser quelques questions sur la pertinence de la référence à l'espèce humaine : l'immixtion de l'espèce humaine dans le droit traduit la prégnance d'une théorie naturaliste du droit. Ce n'est plus un individu mais un élément appartenant à un ensemble biologique, l'espèce, pour lequel il devient essentiel de contrôler la conformité aux paramètres jugés fondamentaux de l'espèce humaine.
D'où la nécessité de remettre en chantier une réelle réflexion sur la naissance en se demandant ce qui, dans cet événement, se joue pour l'individu comme pour l'ensemble de l'humanité.