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« Il y avait eu des signes avant-coureurs la veille au soir, des barbares mais durant la nuit la situation s'était encore aggravée. Pendant que Preising dormait, l'Angleterre sombrait. »Amateur de pantalons en velours et de mocassins rutilants, Preising n'a guère l'âme d'un aventurier. Dans un luxueux club au coeur du désert tunisien, le voici contraint de côtoyer une horde de traders londoniens venus célébrer un mariage dans une débauche d'alcool et d'argent.
Au lendemain d'une nuit de fête, la panique se propage à la vitesse de l'éclair : la Grande-Bretagne aurait fait faillite. Soudain ruinés, les golden boys perdent toute retenue. Du maître-nageur aux dromadaires, nul n'échappe à leur folie destructrice. Conte philosophique, roman de la crise économique, comédie de moeurs, Le Printemps des barbares est avant tout une formidable satire de notre époque.
le printemps des barbares
Le printemps des barbares
Le narrateur, dont nous ne connaissons rien, se promène on ne sait où avec Priesing, un riche homme d'affaires suisse.
Priesing, évincé par son second, se retrouve dans le désert tunisien pour effectuer un séjour qui devrait se révèler très agréable...
Seulement, beaucoup d'évènements se produisent. Le plus conséquent : un mariage dans le resert où il séjourne qui tourne au drame lorsque les mariés et leurs invités se retrouvent licenciés suite à l'effondrement boursier de l'Angleterre la nuit du mariage.
Priesing, spectateur de cette tragédie, se montre lâche sans commune mesure et nous permet donc de bien appréhender la situation.
Nous retrouvons dans ce conte sarcastique, drôle et cruel, une façon de raconter qui n'est pas sans nous faire penser aux contes de Voltaire, notamment Candide, où tout est-il pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Nous constatons alors avec amusement et effroi la barbarie des hommes et leurs différentes manières de réagir lorsqu'ils doivent faire face à des évènements imprévus et dramatiques.
Le printemps des barbares nous parle de crise économique, de liens sociaux, de révoltes et par voie de conséquence, de révolutions qui s'effectuent dans la barbarie.
Une satire drôle et cruelle !
Odile libraire