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Le bac en poche, Magyd dit Le Madge, plus entre deux chaises identitaires que jamais, et entre rock et chanson française "à texte", éprouve ses rêves de musique et d'engagement politique, naviguant d'une bande de potes à l'autre : ceux de la cité et les artistes du centre-ville. Moins à la recherche de sa "Part de Gaulois" que de sa voix -- celle qu'il voudrait donner aux siens, qui n'en demandent pas tant ; celle qui résonnera bientôt dans tous les Zénith de France où le succès révèlera aussi son amertume.
Magyd ou les malentendus. Une aventure menée tambour battant, enragée et souriante.
Immense !
Début des années 1980, tout juste bachelier - miraculé ? -, Magyd quitte la cité, les tours des banlieues nord de Toulouse qui ont encadré – encastré - son enfance...
Il s’exile enfin au loin des tartes que lui ont valu son amour des lettres et ses assiduités scolaires.
Laisse aussi derrière lui ses combats, ses luttes, cette carotte à la reconnaissance après laquelle ils couraient entre potes. Ils courent aujourd’hui sans lui.
Magyd, à vingt ans, préfère le rock à l’engagement, les chansons aux slogans. Avec son groupe et ses potes blancs-bourges du lycée, il écume les estrades en quête de gloire, d’un adoubement qui tarde : cherche à barrer ses passés, à faire fondre son beur dans la sueur des scènes : cette machine magique qui, dit-on, laverait plus blanc que blanc...
On suit donc dans ce roman les premiers pas dans la musique du chanteur de ZEBDA, pris dans les tourbillons de ses schizophrénies : et c’est drôle, et c’est grave, et c’est grave drôle !