...et vivre et aimer quand meme, écrire:c'est l'histoire d'une résistance à la monstruosité, d'une insurrection face à l'abject, d'une résurrection après (ou plus précisément "malgré")le chaos dont il est question. Après des romans historiques ayant assis sa réputation, S.Chauveau nous étonne avec une confession intime:dès sa naissance(et meme avant..)elle hérite du lourd fardeau d'un atavisme potentiellement puissamment destructeur.Où a t elle su puiser les forces nécessaires à sa renaissance et ainsi briser la chaine de la transmission de l'inceste?Littérature, psychanalyse,
et un courage admirable n'y sont pas pour rien et scandent ce texte dénué de fausse pudeur tout comme d'exhibitionnisme,mais non de quelques "maladresses"(surtout au début, mais ne trébuche t on jamais lorsqu'on commence à marcher?).Ce qui n'amoindrit pas le moins du monde la portée du propos-au contraire:il y a des maladresses excusables et d'autres(cf pages 200..etc)qui masquent l'innommable-Sophie les dénonce avec une fervente justesse en revenant de l'enfer pour en sortir grandie,et apporte de lumineuses réflexions sur le statut de la loi,le cadre socio-historique dans lequel s'épanouissent les pervers,le rapport à la langue composant en filigrane un éloge de l'introspection comme facteur de progrès moral et un subtil hymne à la puissance de la littérature.Un livre exemplaire à tous points de vue à ne manquer sous aucun prétexte.
Naitre en enfer
...et vivre et aimer quand meme, écrire:c'est l'histoire d'une résistance à la monstruosité, d'une insurrection face à l'abject, d'une résurrection après (ou plus précisément "malgré")le chaos dont il est question. Après des romans historiques ayant assis sa réputation, S.Chauveau nous étonne avec une confession intime:dès sa naissance(et meme avant..)elle hérite du lourd fardeau d'un atavisme potentiellement puissamment destructeur.Où a t elle su puiser les forces nécessaires à sa renaissance et ainsi briser la chaine de la transmission de l'inceste?Littérature, psychanalyse, et un courage admirable n'y sont pas pour rien et scandent ce texte dénué de fausse pudeur tout comme d'exhibitionnisme,mais non de quelques "maladresses"(surtout au début, mais ne trébuche t on jamais lorsqu'on commence à marcher?).Ce qui n'amoindrit pas le moins du monde la portée du propos-au contraire:il y a des maladresses excusables et d'autres(cf pages 200..etc)qui masquent l'innommable-Sophie les dénonce avec une fervente justesse en revenant de l'enfer pour en sortir grandie,et apporte de lumineuses réflexions sur le statut de la loi,le cadre socio-historique dans lequel s'épanouissent les pervers,le rapport à la langue composant en filigrane un éloge de l'introspection comme facteur de progrès moral et un subtil hymne à la puissance de la littérature.Un livre exemplaire à tous points de vue à ne manquer sous aucun prétexte.