Pascale Robert-Diard dont on connait les chroniques judiciaires pour le quotidien “Le Monde” revient sur l’affaire Agnelet. Trente ans de procédure judiciaire qui usa plusieurs juges et avocats sans pouvoir déterminer si Maurice Agnelet était l’assassin d’Agnès Le Roux héritière dissidente du Palais de la Méditerranée qui était alors le second Casino de France et qui était convoité par le propriétaire du casino voisin Jean-Dominique Fratoni proche de la Mafia. En 1977 , la mère d’Agnès, Renée Le Roux se refuse à vendre ses part à Fratoni mais Maurice Agnelet devenu
l’avocat et l’amant de d’Agnès Le Roux lui conseilla de vendre ses parts. Ce qu’elle fit, faisant perdre à sa mère sa majorité au palais de la Méditerranée. Trois mois plus tard Agnès disparait. C’est le début d’une affaire qui ne trouvera son dénouement qu’en 2014.
Pascale Robert-Diard va moins s’intéresser à l’avancée du dossier judiciaire qu’à la famille Agnelet car Maurice Agnelet avait aussi une femme et trois fils. Une famille qui va devoir endosser un terrible secret tout en tentant de conserver sa cohésion. Pascale Robert-Diard va suivre l’itinéraire compliqué de Guillaume, le cadet de la famille Agnelet. C’est sans doute ce qui fait la force de l’ouvrage. Le point de vue de Guillaume met en exergue toutes les difficultés que les turpitudes de son père ont imposé à sa mère et à sa fratrie. La journaliste a judicieusement abandonné ses habitudes de cour d’assise pour franchir la porte d’un groupe familial traumatisé mais uni et faisant constamment front malgré de divorce des parents. Le secret qu’ils partagent les constitue en citadelle inexpugnable jusqu’au jour où celui qui était finalement le plus proche de son père, celui qui lui sert de répétiteur avant les procès, est traversé par un énorme doute.
“La déposition” est un livre poignant qui va bien au delà de l’affaire Agnelet elle même. Elle traite de ce dont la justice ne s’occupe pas : la souffrance de ceux qui sont tourmentés par les fautes de leurs proches.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)
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Pascale Robert-Diard dont on connait les chroniques judiciaires pour le quotidien “Le Monde” revient sur l’affaire Agnelet. Trente ans de procédure judiciaire qui usa plusieurs juges et avocats sans pouvoir déterminer si Maurice Agnelet était l’assassin d’Agnès Le Roux héritière dissidente du Palais de la Méditerranée qui était alors le second Casino de France et qui était convoité par le propriétaire du casino voisin Jean-Dominique Fratoni proche de la Mafia. En 1977 , la mère d’Agnès, Renée Le Roux se refuse à vendre ses part à Fratoni mais Maurice Agnelet devenu l’avocat et l’amant de d’Agnès Le Roux lui conseilla de vendre ses parts. Ce qu’elle fit, faisant perdre à sa mère sa majorité au palais de la Méditerranée. Trois mois plus tard Agnès disparait. C’est le début d’une affaire qui ne trouvera son dénouement qu’en 2014.
Pascale Robert-Diard va moins s’intéresser à l’avancée du dossier judiciaire qu’à la famille Agnelet car Maurice Agnelet avait aussi une femme et trois fils. Une famille qui va devoir endosser un terrible secret tout en tentant de conserver sa cohésion. Pascale Robert-Diard va suivre l’itinéraire compliqué de Guillaume, le cadet de la famille Agnelet. C’est sans doute ce qui fait la force de l’ouvrage. Le point de vue de Guillaume met en exergue toutes les difficultés que les turpitudes de son père ont imposé à sa mère et à sa fratrie. La journaliste a judicieusement abandonné ses habitudes de cour d’assise pour franchir la porte d’un groupe familial traumatisé mais uni et faisant constamment front malgré de divorce des parents. Le secret qu’ils partagent les constitue en citadelle inexpugnable jusqu’au jour où celui qui était finalement le plus proche de son père, celui qui lui sert de répétiteur avant les procès, est traversé par un énorme doute.
“La déposition” est un livre poignant qui va bien au delà de l’affaire Agnelet elle même. Elle traite de ce dont la justice ne s’occupe pas : la souffrance de ceux qui sont tourmentés par les fautes de leurs proches.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)