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Il y a eu une démocratie congolaise conquise avec calme et espoir dans l'enceinte de la Conférence nationale souveraine à Brazzaville au tout début des années 1990. Mais cette " volonté des urnes " s'est dissoute dans la fièvre de l'or noir.
Les intervenants extérieurs - particulièrement une " certaine " France à travers les hommes de l'Elysée, ceux de la compagnie pétrolière Elf et ceux des réseaux maffieux (affairistes et politiciens mêlés) - ont épaulé pendant 15 ans le régime totalitaire de Sassou-Nguesso soutenu, d'autre part, par ses voisins et homologues gabonais et angolais, également " bons amis de la France ".
Aussi, dès 1991, Elf et ses comparses ont-ils comploté pour renverser la démocratie pluraliste naissante. En août 1992, les urnes ont sanctionné le dictateur ; mais les jeunes institutions ont été démantelées pour consacrer, en octobre 1997, le retour de Sassou II.
Les guerres congolaises consécutives et successives (1997-1998) n'ont pas eu pour but de défendre les acquis démocratiques ni les intérêts vitaux du peuple congolais.
Elles sont bien le fait d'acteurs politiques connus, nationaux et étrangers. La France - la " Françafrique " - a participé directement par argent, armement, mercenaires, conseillers interposés, à l'anéantissement de Brazzaville et à la tribalisation de la société congolaise.
L'auteur " revisite " cette crise meurtrière dont les abcès n'ont pas encore été crevés. Une revue de la presse afro-parisienne ainsi qu'une analyse des positions de la diaspora complètent cette évocation.
Le vœu final : qu'une commission d'enquête dans un cadre démocratique s'attaque enfin à l'impunité au Congo, tant des crimes économiques que des crimes de guerres et des crimes contre l'humanité, commis avec la complicité de certains étrangers.