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Déclenchée en août 2007, la crise financière, qui a pris de l'ampleur à la fin de 2008, soulève des questions de fond. Relève-t-elle des crises cycliques qui ont jalonné l'histoire du capitalisme ? Est-elle une crise du capitalisme ? S'inscrit-elle dans la continuité ou constitue-t-elle une rupture ? Remet-elle en cause le projet sociétal occidental ? Est-elle le prélude d'une nouvelle époque ou correspond-elle à une phase dans l'histoire du capitalisme ? La crise de nature systémique peut ouvrir de nouvelles perspectives comme elle peut annoncer la fin d'une époque et constituer le prélude d'une rupture sociétale.
Une crise fatale n'est, généralement, pas perçue ainsi. Elle se présente sous forme d'une crise classique, du déjà vu. De fait, on ne se rend compte de sa nature qu'une fois le point de non retour atteint. La disparition des civilisations, la chute des empires, la spirale du sous-développement, la destruction du mur de Berlin, et nous en passons, sont les conséquences des ruptures provoquées par des crises fatales qui n'ont pas été bien diagnostiquées et dont on a sous-estimé l'impact.