Une plongée passionnante et palpitante dans ce monde incroyable du livre ancien et de ses plus iconoclastes adeptes : les collectionneurs.
Un libraire enflammé qui joue au détective, Ken Sanders.
Un bibliophile voleur de livres, collectionneur fiévreux, arnaqueur génial, un grain de folie qui lui offre le droit de dérober des ouvrages aux prix extravagants, qui ne désire rien tant que posséder une bibliothèque pleine de raretés et qui l’estampillerait amateur de bon gout, pour qui l’identité passe par des rayonnages fournis de livres côtés, John Gilkey.
Des libraires
spoliés, volés, qui ne cherchent que justice.
Des collectionneurs aux idées précises, courant les salons, les charity shop et les vide-greniers à la recherche de la pépite, de ce livre manquant à leur collection, quelle qu’elle soit, et de toute époque.
Une journaliste qui se plonge dans l’alambic des passions d’encre et de papier.
Le livre est cet objet que l’on aime, qui nous définit, cet objet que l’on aime toucher, relire, sentir ses pages craquer sous le poids des années, que l’on aime renifler et transmettre. Le livre dépasse le cadre de l’homme, il est une projection de ce que nous sommes, il est immortel. Et c’est cela à quoi sont tant attachés les différents protagonistes de cette histoires.
Au-delà du simple amour du livre, cette intrigue nous amène à penser notre société de consommation et de possession, ce libertarisme qui nous fait envier ce que l’on ne peut s’acheter, qui peut nous pousser au délit comme un droit. Cette société tentatrice dans laquelle on cherche à tout prix à se trouver une place.
Entre traque, usurpation et passions délirantes, une enquête reliée cuir qui se faufile dans les arcanes du monde des livres anciens qui réjouira les amateurs de vieux papiers et d’histoires croquantes !
Attrape mon livre si tu le peux
Ce texte est vraiment intriguant, il vous plonge dans les arcanes du monde des livres anciens et de leurs collectionneurs. Cet aspect là en soi est déjà une belle découverte.
Et puis c'est sans compter le récit de l'auteur qui vous plonge dans l'histoire de cette cleptomanie livresque ou l'envie impérieuse de posséder une bibliothèque à son image pousse John Gilkey a volé sans compter des textes plus ou moins précieux et à Ken Sanders de tenter de l'en empêcher coûte que coûte.
Dans le style "Attrape moi si tu peux" on passe un bon moment.