En cours de chargement...
Nombreux sont ceux qui ont un jour ressenti l'envie fugitive de posséder une ouvre exposée dans un lieu public, mais passer à l'acte est exceptionnel.
Je le veux et je l'aurai. Plusieurs fois ces derniers mois, Patrick est retourné dans le musée pour vérifier les déficiences du système de sécurité. Il vit la mutation du défi en un acte héroïque comme un parcours initiatique, illicite et enivrant.
Une mission joyeuse. Et si ce geste extraordinaire se conclut par une réussite sans encombre, Patrick ne doute pas que sa vie vécue désormais dans l'intimité de l'Enfant, son compagnon et son secret, fera de lui un homme nouveau.
Nombreux sont ceux qui ont un jour ressenti l'envie fugitive de posséder une ouvre exposée dans un lieu public, mais passer à l'acte est exceptionnel - tout autant que la relation intime et passionnelle qu'entretient Patrick avec celui qu'il appelle L'Enfant, le personnage du tableau de Rembrandt, L'Enfant à la bulle de savon.
Depuis qu'il l'a vu exposé, L'Enfant est devenu son frère, son double, l'unique compagnon auquel il peut confier ses terreurs de petit garçon face à un tyran domestique - jusqu'au jour où le désir de s'approprier la peinture devient irrépressible. Nous livrant les clés d'un vol commis dans un musée, cet ouvrage est aussi, par maints thèmes dérangeants et souvent occultés, un roman social.
Désormais garant de la bonne conservation du tableau, Patrick vivra cette vie commune telle une lente descente aux enfers, à l'image d'un Dorian Gray inversé, où la peinture se porte au mieux dans sa cachette tandis que lui-même se met en danger.
Ce roman de non fiction est une histoire vraie.
Sylvie Matton est l'auteur, entre autres ouvrages, de Moi, la putain de Rembrandt, traduit en 17 langues, et la scénariste du long-métrage Rembrandt, réalisé par le peintre et cinéaste Charles Matton.
le pouvoir d'une image
Tout d'abord, notons que la toile dont il est question dans "l'homme à la bulle de savon "a pour titre "l'enfant à la bulle de savon" . Le héros du livre est bien l'homme dont la fascination exercée sur lui par le tableau depuis son enfance le poussera à le dérober pour garder auprès de lui cet ami, ce confident d'une jeunesse particulièrement éprouvante.
Le récit est bien mené , alternant les récits de l'enfance et adolescence justifiant presque le forfait, avec la préparation de celui-ci. Le long enfermement dans l'armoire pour attendre la fermeture du musée est particulièrement bien décrit
la vie qui suivra, avec la possession du tableau est tout aussi finement traitée: la paranoïa est autre, mais se poursuit inexorablement jusqu'au dénouement dans un suspense qui ne fait pas lacher le livre!.