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Les hominiens des temps paléolithiques s'acharnèrent - pendant des centaines de millénaires - à perfectionner la taille de leurs outils. Nous-mêmes, hommes du XXe siècle, avons mis vingt-cinq siècles à construire une science fondée sur la seule raison. Ces considérations nous portent à croire que tout progrès humain est l'effet d'un persévérant labeur, et de l'accumulation des découvertes faites par les générations antérieures.
Pourtant, c'est tout à coup - et apparemment sans effort - qu' « Homo Sapiens » acquiert l'art de peindre. Et la civilisation sumérienne naît sans que des générations d'astronomes aient - d'abord - observé les étoiles, et noté les particularités de leur marche. La langue sumérienne elle-même, que l'on tient pour la plus belle qui ait jamais été parlée, d'où nous vient-elle, puisque ses racines ne se trouvent dans aucune des langues antérieures ? Alors, faut-il considérer que le progrès de l'humanité n'est pas - nécessairement - l'effet du seul labeur de l'homme, mais peut aussi provenir de dons gratuits « tombés du ciel ».
Ne convient-il pas, par exemple, d'imaginer que soit apparu - dans le courant du Ve millénaire - un être exceptionnel, doué de connaissances innées, lui permettant à la fois de s'exprimer à la perfection, et de donner le départ aux grandes civilisations ? C'est ce que n'hésite pas à faire Jean Rondot qui, sous le vocable « Homo Vere Sapiens », réinvente l'Adam de la Bible, attribuant son apparition à une étonnante mutation, qui n'aurait affecté en rien le squelette du personnage, mais seulement son psychisme, et peut-être son système nerveux.
Et si, de nos jours, nous ne rencontrons plus sur la Terre de descendants de cette race adamitique surdouée, c'est sans doute qu'elle ne tarda pas à se fondre dans la masse des hominiens non mutés, comme le laisse entendre le passage de la Genèse relatif aux mariages entre fils de Dieu et filles des hommes.