Biographie de Tian
Tian naît au Cambodge en avril 1975, trois jours après la prise du pouvoir par les Khmers rouges. Il arrive en France avec ses parents en 1980 et vit en région lyonnaise, puis rejoint Strasbourg et son école des arts décoratifs. Après son diplôme, en 2001, il retourne pour la première fois au Cambodge et y donne des cours de dessin dans le cadre d'un projet humanitaire qu'il a conçu avec une ONG. Par la suite, il travaille pour la presse jeunesse, ouvre pour Bayard et « Capsule cosmique », prend part à des collectifs comme l'Institut Pacôme, enseigne les arts plastiques, pratique la gravure et la sérigraphie...
La volonté de raconter ce que sa famille a vécu en 1975, l'année du Lièvre, le conduit à voyager de nombreuses fois dans son pays natal et à recueillir les témoignages de ses proches. Il signe ainsi son premier livre et commence une trilogie qui fait le récit sensible, à hauteur d'homme, de la vie sous le régime sanguinaire des Khmers rouges.
Tian naît au Cambodge en avril 1975, trois jours après la prise du pouvoir par les Khmers rouges.
Il arrive en France avec ses parents en 1980 et vit en région lyonnaise, puis rejoint Strasbourg et son école des arts décoratifs. Après son diplôme, en 2001, il retourne pour la première fois au Cambodge et y donne des cours de dessin dans le cadre d'un projet humanitaire qu'il a conçu avec une ONG. Par la suite, il travaille pour la presse jeunesse, ouvre pour Bayard et « Capsule cosmique », prend part à des collectifs comme l'Institut Pacôme, enseigne les arts plastiques, pratique la gravure et la sérigraphie...
La volonté de raconter ce que sa famille a vécu en 1975, l'année du Lièvre, le conduit à voyager de nombreuses fois dans son pays natal et à recueillir les témoignages de ses proches. Il signe ainsi son premier livre et commence une trilogie qui fait le récit sensible, à hauteur d'homme, de la vie sous le régime sanguinaire des Khmers rouges.
Survivre
Tian revient sur l'histoire de ses parents et illustre une fuite éperdue dans le cambodge d'après la victoire révolutionnaire de 1975. On est d'emblée saisi par l'ambiguïté de cette glorieuse victoire qui n'aura dès le début qu'un double discours. Il fallait un sacré talent pour mêler ainsi histoire particulière et collective car dès le début on embrasse toute cette histoire, beaucoup d'histoires de vies avec si peu de personnages. Et dès le début, c'est une fuite en avant, un exode pour tous qui petit à petit vide, déshabille tout un chacun de sa substance, de son identité et de ses biens. On est pris de panique et comme le dit Rithy Panh dans la préface au livre des "petits miracles permettent d'éviter le désastre". L'humanité est là même si le danger grandit et que petit à petit, progressivement, il prend visage humain aussi. Difficile de "ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire" comme le veut un proverbe plus ancien. Petit à petit l'horreur habite ville et campagne non sans effroi mais avec pudeur de la part de l'auteur même si sans cesse on prend mesure de ce qui se met en place. Un va et vient permanent dans le cadrage permet de se faire une idée d'ensemble comme de se rapprocher dans le détail d'une telle aventure. On attend la suite très vite tant le voyage, la fuite est suspendue, arrêtée en pleine course et l'inquiétude a grandi. Alors à suivre...