Coup de coeur

L'année du lièvre Tome 1
Au revoir Phnom Penh

Par : Tian
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  • Nombre de pages120
  • PrésentationRelié
  • FormatAlbum
  • Poids0.542 kg
  • Dimensions17,4 cm × 25,1 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-07-062957-2
  • EAN9782070629572
  • Date de parution07/04/2011
  • CollectionBayou
  • ÉditeurGallimard BD
  • PréfacierRithy Panh

Résumé

Phnom Penh, avril 1975. Les Khmers rouges ont pris la capitale et le pouvoir. Comme tous les habitants de la ville, Lina - sur le point d'accoucher - et sa famille sont dirigées hors de Phnom Penh. Subitement démunis, ils avancent dans la campagne cambodgienne, survivent dans la confusion, et entrevoient peu à peu ce que veut dire cette révolution. S'ils comprennent que leur vie ne sera plus jamais la même, ils sont encore loin d'imaginer la tragédie de leur pays tout entier...
Phnom Penh, avril 1975. Les Khmers rouges ont pris la capitale et le pouvoir. Comme tous les habitants de la ville, Lina - sur le point d'accoucher - et sa famille sont dirigées hors de Phnom Penh. Subitement démunis, ils avancent dans la campagne cambodgienne, survivent dans la confusion, et entrevoient peu à peu ce que veut dire cette révolution. S'ils comprennent que leur vie ne sera plus jamais la même, ils sont encore loin d'imaginer la tragédie de leur pays tout entier...

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Survivre
Tian revient sur l'histoire de ses parents et illustre une fuite éperdue dans le cambodge d'après la victoire révolutionnaire de 1975. On est d'emblée saisi par l'ambiguïté de cette glorieuse victoire qui n'aura dès le début qu'un double discours. Il fallait un sacré talent pour mêler ainsi histoire particulière et collective car dès le début on embrasse toute cette histoire, beaucoup d'histoires de vies avec si peu de personnages. Et dès le début, c'est une fuite en avant, un exode pour tous qui petit à petit vide, déshabille tout un chacun de sa substance, de son identité et de ses biens. On est pris de panique et comme le dit Rithy Panh dans la préface au livre des "petits miracles permettent d'éviter le désastre". L'humanité est là même si le danger grandit et que petit à petit, progressivement, il prend visage humain aussi. Difficile de "ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire" comme le veut un proverbe plus ancien. Petit à petit l'horreur habite ville et campagne non sans effroi mais avec pudeur de la part de l'auteur même si sans cesse on prend mesure de ce qui se met en place. Un va et vient permanent dans le cadrage permet de se faire une idée d'ensemble comme de se rapprocher dans le détail d'une telle aventure. On attend la suite très vite tant le voyage, la fuite est suspendue, arrêtée en pleine course et l'inquiétude a grandi. Alors à suivre...
Tian revient sur l'histoire de ses parents et illustre une fuite éperdue dans le cambodge d'après la victoire révolutionnaire de 1975. On est d'emblée saisi par l'ambiguïté de cette glorieuse victoire qui n'aura dès le début qu'un double discours. Il fallait un sacré talent pour mêler ainsi histoire particulière et collective car dès le début on embrasse toute cette histoire, beaucoup d'histoires de vies avec si peu de personnages. Et dès le début, c'est une fuite en avant, un exode pour tous qui petit à petit vide, déshabille tout un chacun de sa substance, de son identité et de ses biens. On est pris de panique et comme le dit Rithy Panh dans la préface au livre des "petits miracles permettent d'éviter le désastre". L'humanité est là même si le danger grandit et que petit à petit, progressivement, il prend visage humain aussi. Difficile de "ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire" comme le veut un proverbe plus ancien. Petit à petit l'horreur habite ville et campagne non sans effroi mais avec pudeur de la part de l'auteur même si sans cesse on prend mesure de ce qui se met en place. Un va et vient permanent dans le cadrage permet de se faire une idée d'ensemble comme de se rapprocher dans le détail d'une telle aventure. On attend la suite très vite tant le voyage, la fuite est suspendue, arrêtée en pleine course et l'inquiétude a grandi. Alors à suivre...
  • Terrifiant
  • Instructif
  • Dépaysant
  • XXe siècle
  • Autobiographie
  • histoire
  • cambodge
  • medecin
  • khmers rouges
  • revolution khmer rouge
  • discours
  • exode
  • fuite

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4/5
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RECOMMANDÉ PAR LE SITE CULTURE-CHRONIQUE
Phnom Penh, 17 avril 1975, année du lièvre, la ville est en émoi suite à la prise de la capitale par les Khmers rouges qui a vaincu la République Khmère soutenue par les États-Unis. Comme toute la population, la famille de Khim et Lina se regroupe, amasse ses biens et fuit la ville laissant derrière elle ses biens et souvenirs. Cette trilogie - 1. Au revoir Phnom Penh 2. Ne vous inquiétez pas 3. Un nouveau départ - constitue un témoignage autour la période la plus sombre du Cambodge et raconte l’expérience d’une famille vivant la révolution Khmer. Les membres de la famille seront successivement menacés, séparés et dénoncés. Pour survivre, ils vont petit à petit se détacher de tous leurs biens, à la manière d’un Petit Poucet à rebours, échangeant leurs objets contre de la nourriture ou un service: les albums photos d’abord (pour dissimuler leurs origines), puis la voiture, les bijoux et même jusqu’aux vêtements. De cet album se dégagent l’humiliation, la perte de la dignité humaine que les Khmers rouges ont fait subir à la population cambodgienne. Ce témoignage documenté et détaillé montre l’horreur de la déshumanisation du régime et son organisation perverse. Les différents rôles et les arcanes du pouvoir en place sont intégrés au récit, tel les schlops ces mouchards qui écoutent et dénoncent. La négation de l’individu est mise en évidence par la différenciation de classes, l’uniforme imposé (tenue noire et foulard rouge) et le manque criant de nourriture. De nombreuses cartes et plans détaillés, viennent éclairer le lecteur pour préciser le propos. Tian à le talent de ne jamais verser dans le pathos malgré les épisodes tragiques. La légèreté et la justesse de son trait contrastent avec la gravité du sujet. Les couleurs douces divergent elles aussi avec ce parcours de réfugiés. Tian a le courage de réussir un album sur sa famille et ses origines, peut être a-t-il réussi à se libérer du passé et réaliser la paix en ce récit? L’auteur remplit son devoir de mémoire pour donner voix et vie à ces corps étouffés et disparus par milliers dans les charniers. Il témoigne aussi et surtout pour les vivants, traumatisés par la fuite, la déshumanisation et l’incompréhension. Au coeur de l’album et à de nombreuses reprises, l’auteur laisse une place non négligeable à l’Espoir. La famille va se retrouver à de nombreuses reprises dans l’impasse et par un heureux coup du destin fera des rencontres salvatrices. L’auteur ne se contente pas de témoigner l’horreur d’un régime dévastateur, il brille par la narration, maîtrise l’art du récit en modulant la palette des émotions et des cadrages. Cette trilogie transcende le passé sombre du Cambodge et révèle à travers un parcours particulier la réalité d’un pays tout entier, qui comme le rappelle l’auteur demeure « le pays du sourire ». MARIE SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
Phnom Penh, 17 avril 1975, année du lièvre, la ville est en émoi suite à la prise de la capitale par les Khmers rouges qui a vaincu la République Khmère soutenue par les États-Unis. Comme toute la population, la famille de Khim et Lina se regroupe, amasse ses biens et fuit la ville laissant derrière elle ses biens et souvenirs. Cette trilogie - 1. Au revoir Phnom Penh 2. Ne vous inquiétez pas 3. Un nouveau départ - constitue un témoignage autour la période la plus sombre du Cambodge et raconte l’expérience d’une famille vivant la révolution Khmer. Les membres de la famille seront successivement menacés, séparés et dénoncés. Pour survivre, ils vont petit à petit se détacher de tous leurs biens, à la manière d’un Petit Poucet à rebours, échangeant leurs objets contre de la nourriture ou un service: les albums photos d’abord (pour dissimuler leurs origines), puis la voiture, les bijoux et même jusqu’aux vêtements. De cet album se dégagent l’humiliation, la perte de la dignité humaine que les Khmers rouges ont fait subir à la population cambodgienne. Ce témoignage documenté et détaillé montre l’horreur de la déshumanisation du régime et son organisation perverse. Les différents rôles et les arcanes du pouvoir en place sont intégrés au récit, tel les schlops ces mouchards qui écoutent et dénoncent. La négation de l’individu est mise en évidence par la différenciation de classes, l’uniforme imposé (tenue noire et foulard rouge) et le manque criant de nourriture. De nombreuses cartes et plans détaillés, viennent éclairer le lecteur pour préciser le propos. Tian à le talent de ne jamais verser dans le pathos malgré les épisodes tragiques. La légèreté et la justesse de son trait contrastent avec la gravité du sujet. Les couleurs douces divergent elles aussi avec ce parcours de réfugiés. Tian a le courage de réussir un album sur sa famille et ses origines, peut être a-t-il réussi à se libérer du passé et réaliser la paix en ce récit? L’auteur remplit son devoir de mémoire pour donner voix et vie à ces corps étouffés et disparus par milliers dans les charniers. Il témoigne aussi et surtout pour les vivants, traumatisés par la fuite, la déshumanisation et l’incompréhension. Au coeur de l’album et à de nombreuses reprises, l’auteur laisse une place non négligeable à l’Espoir. La famille va se retrouver à de nombreuses reprises dans l’impasse et par un heureux coup du destin fera des rencontres salvatrices. L’auteur ne se contente pas de témoigner l’horreur d’un régime dévastateur, il brille par la narration, maîtrise l’art du récit en modulant la palette des émotions et des cadrages. Cette trilogie transcende le passé sombre du Cambodge et révèle à travers un parcours particulier la réalité d’un pays tout entier, qui comme le rappelle l’auteur demeure « le pays du sourire ». MARIE SATOUR (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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