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« Et puis moi. L'ange sauvage,
Serrant le corps d'une gazelle brûlante,
J'attends de la colère des Dieux
Ou de la beauté des diables
Qu'elles envahissent mon monde mourant,
Qu'elles extirpent la pourriture
Des pores de ma peau sirupeuse
Et la jettent en pâture
Aux chiens du port,
Leur poil comme un duvet de misère
Caressé par les mains rugueuses
Des marins pressés par le temps.
Et moi l'ange sauvage
Je m'avance dans la fumée d'un quai désert,
Je découvre des carcasses de métal
Et des manèges abandonnés,
Pont d'un cargo,
Grand nord, mers de glace
L'ange sauvage devient ange déchu
Et termine simple mortel au coin d'un bar.
»
C. C.