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Tardi renoue avec la mémoire de 14-18 à travers un ambitieux projet : une évocation en bande dessinée du premier conflit mondial, et de la place qu'y ont occupée, au quotidien, les hommes qui s'y sont affrontés et entretués. Un récit de fiction, mais où le souci de véracité et la rigueur de la reconstitution historique occupent une place primordiale. Ce nouveau projet, dans la forme, reprend le découpage en 3 strips par page déjà utilisé dans l'album C'était la guerre des tranchées.
Le récit débute en couleurs, mais, au fil de sa progression chronologique, et à mesure que la guerre s'enkyste, s'étend et s'approfondit, adopte les tonalités de plus en plus monochromes de la boue et de la grisaille. Avant d'être proposé en librairie en album, fin octobre, ce nouveau grand récit de Tardi fait l'objet d'une publication sous la forme d'un journal grand format, à raison de trois numéros de vingt pages chacun.
Chaque numéro du journal, centré par ordre chronologique sur l'une des années de la période 1914-1916, comporte d'une part quinze pages de bande dessinée et d'autre part cinq pages de textes et d'articles, consacrés à l'actualité non-militaire de la période. L'ensemble de ces textes, illustrés par Tardi, est signé de l'historien Jean-Pierre Verney, qui assure depuis des années, aux côtés du dessinateur, le travail de documentation historique auquel s'adossent l'ensemble de ses albums portant sur la Grande Guerre.
Très bien cette présentation sous forme de correspondant de guerre
j'ai bien aimé cette façon de raconter la Grande guerre, les tranchées, la mort, la peur.. vu de l'intérieur. La sobriété des dessins peut d'abord rebuter, c moche et ça fait peur, mais finalement le chaos même dans le coup de crayon se comprend et en plus ça permet de voir sans horreur ce qui en fait en est. Ces 6 journaux de guerre 1914 à 1919 m'ont jeté violemment dans l'horreur de cette guerre, mais avec toutefois un certain détachement qui permet l'analyse sans avoir trop envie de vomir. c'était une bonne idée. à lire
ps: la version journal est toutefois assez encombrante mais garde son charme.. un peu comme si on suivait l'actualité.