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À propos de Immobilier services...
Quand je suis arrivéà Civray, Vienne, en 1964, c'est apparu à
mes 11 ans comme une ville complète (Lien -> http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article1123), avec son lycée, son
usine, son cinéma, et la grande ville loin.
Je suis d'une génération qui, à chaque étape de sa vie,
changeait de taille de ville : on a vu se construire, tout au
long des années 70, les immeubles, le périph, les rocades.
Peu de ceux de mon âge sont restés à proximité de la ville
d'adolescence, et c'est sans doute un fait de société qui n'a pas
encore été exploré dans l'ensemble de ses conséquences (même si le
travail de géographes, voir L'Homme spatial de Michel
Lussault, peut rejoindre le travail d'écrivains comme Pierre
Bergounioux).
On a vu apparaître les supermarchés, le centre de la petite
ville se vider.
La route de Poitiers s'élargir, alors les jeunes
profs venir le matin et repartir le soir. Dans la vieille et
sinueuse rue du Commerce, restent des assureurs, des kinés,
des marchands d'orthopédie médicale.
Les hameaux alentours ont commencé d'être vendus : ceux
d'aujourd'hui préféraient faire construire, maisons standard
dans lotissements qui ne le sont pas moins. Hollandais et Anglais,
en prenant la relève, ont au moins sauvé le paysage : dans la
rue du Commerce, à Civray, il y a une véritable épicerie
anglaise.
Il y a quelques années, avec le TGV, l'autoroute, le changement
des habitudes travail (on bosse trois jours à fond, on revient
quatre à la maison), le mouvement s'est inversé : on est des
milliers sur ces trajets pendulaires du TGV.
Dans la campagne
environnant Poitiers, vous trouverez de grands musiciens, de grandsécrivains (Alberto M...).
Long prologue qui restera une exception dans publie.net, mais
qui explique l'invitation à Denis Montebello et Jean-Louis
Schoellkopf : depuis deux ans (c'était la troisième édition
cet été), la ville de Melle invite des artistes à l'investir -
merci à Dominique Truco, l'organisatrice.
J'ai lu Mécanique (Lien -> http://www.tierslivre.net/wcam/ANC/photo53.html) de nuit dans le garage Renault, j'ai
lu au café du Boulebvard (Lien -> http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article134), j'ai des
amis au CAT.
Denis Montebello, lui, s'est invité chez l'agent immobilier,
avec vitrine sur rue. Faites un tour sur Internet, comme si vous
vouliez acheter une maison : tous ont investi le virtuel, et
l'image y a un rôle décisif.
Que montre l'image d'une maison à vendre ? Ce qui reste à
s'approprier.
Les travaux à faire. On évite les vues d'ensemble, de
voisinage. On vous montre un détail, une lumière : c'est cela
aussi, (habiter. Mais elles sont encore chargées de tout cet intime
que Rilke nous a fait découvrir dans le Malte Lauridds
Brigge : nulle trace qui ne soit pas celle de la vie, même
enfuie, sans visage.
Alors Denis Montebello et Jean-Louis Schoellkopf (voir son
site avaient travaillé ensemble : dans la vitrine du
marchand de biens, à Melle, les images et descriptifs des (réelles)
maisons à vendre étaient pris en charge par des lecteurs de
Rilke...
On avait accueilli sur remue.net une toute première mouture (Lien -> http://remue.net/cont/montebello_maisons.html) de la tentative. Archéologue d'autoroute (titre d'un de ses récits chez
Fayard), Denis Montebello en applique les méthodes, lesétymologies, le vocabulaire à ce présent en suspens, en abandon
provisoire.
C'est ce travail qu'ils ont prolongé. L'objet qu'on présente ici
en 150 pages est constitué d'un texte de Denis Montebello (on
connaît son travail chez Fayard, au Temps qu'il fait (Lien -> http://www.letempsquilfait.com/Pages/Auteurs/Montebello/montebello.html), accompagné de
planches d'images de Jean-Louis Schoellkopf : donc non pas
l'image illustrant le texte, mais les images recomposant la même
interrogation.
« L'idée de planches à découper et à consulter au fil de la
lecture du texte.
Je pense qu'il me faudra écrire un mode d'emploi
dans la version définitive si l'on garde cette formule. » Je
garde l'idée, je vous confie le mode d'emploi !
FB (Lien -> http://www.tierslivre.net/spip)