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Cynique à souhait, Katherine n'aime rien ni personne. La trentaine à Norwich, célibataire hormis quelques aventures désastreuses, elle a décidé de tirer un trait sur le bonheur en général.
De son côté, Daniel, son ex, a tout pour être heureux : une jolie compagne, une maison confortable, une brillante carrière. Mais depuis quelques temps, bien que l'honnêteté ne soit pas son fort, il ne peut s'empêcher d'y regarder de plus près.
Et sincèrement, tout est trop beau pour ne pas être faux.
Quand Nathan, qui fut leur ami commun, ressurgit après un an et demi d'absence, il provoque les retrouvailles forcées de ce ménage à trois explosif. Lorsque rancour, déception et culpabilité sont réunies autour d'une bière, il faut s'attendre au pire.
Comédie anglaise par excellence, Idiopathie dresse le portrait impitoyable d'une génération consumée par le narcissisme, sur fond de monde qui déraille.
Que faire lorsqu'on a tout mais que rien ne suffit, et que rien ne va plus ? Tandis que les vaches d'Angleterre succombent à une étrange épidémie dont les symptômes en disent long sur le vague à l'âme de l'époque, il est peut-être temps de grandir.
Sam Byers est né en 1979. Il vit à Norwich, dans le Norfolk. Idiopathie est son premier roman.
Nicolas Richard a traduit plus de cinquante auteurs dont Thomas Pynchon, Richard Powers, Philip K.
Dick, Nick Hornby, Woody Allen, Art Spiegelman, Hunter S. Thompson, Richard Brautigan, James Crumley et, pour le cinéma, Quentin Tarantino.
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Nicolas Richard
Une comédie cynique et grinçante sur les travers égocentriques des trentenaires bobo
[...] Individualistes, pleins d’éthiques et de principes écologiques mais consuméristes et égocentriques, voilà le portrait que brosse Sam Byers des trentenaires d’aujourd’hui. Malades d’amour et de solitude, ils se voilent la face et se couvrent de non-dits. Idiopathie est une remarquable dissection des comportements et des mécanismes de défense que le lecteur n’aurait pas soupçonné en lui-même. Les Anglais en prennent aussi un coup, tout comme le voyeurisme à la télévision et le moutonisme des goûts. Mais la force de ce roman est son cynisme particulièrement drôle, exacerbé par de longues phrases denses et souvent disgressives et des dialogues qui claquent.
L’histoire, resserrée sur ses personnages particulièrement fouillés, manque pourtant d’élan pour parvenir jusqu’à son terme, même si ce resserrement illustre justement l’individualisme. Si le roman, construit comme une comédie sentimentale, commence en force, il souffre quand même d’un rythme inégal, car la dernière scène intervient trop tard dans la narration. Malgré un début en force avec le personnage de Katherine, l’histoire s’étire en longueur et la narration se dilate à l’excès. Toutefois le cynisme, le style et de nombreux passages savoureux rattrapent l’ensemble : Idiopathie est un premier roman amusant et grinçant.
Le début de l'article sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/idiopathie-sam-byers-a106411928