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Il est difficile de concilier esprit critique et appartenance à l'Église catholique romaine. Au temps des Réformes, la gageure est de plus en plus difficile à tenir. Confrontée aux contestations protestantes, la hiérarchie catholique a en effet fini par confondre fidélité et soumission inconditionnelle. Les érasmiens puis les jansénistes ont été les victimes d'une hiérarchie trop prompte à se confondre elle-même avec la plénitude du corps mystique du Christ.
La fidélité catholique, même schismatique, a besoin de considérer qu'elle demeure d'Église jusque dans son rejet de la grande Église corrompue : la dissidence n'en est pas une, les condamnations, au contraire, viennent confirmer l'authenticité de la mission à assurer. Pour les uns comme pour les autres, fidèles ou contestataires, il s'agit d'édifier une difficile fidélité sur la pierre rejetée par les bâtisseurs de l'Église officielle : cet esprit critique virant si vite à la révolte.