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Tandis qu'il regarde à la télévision le palais de la Moneda brûler à Santiago du Chili, le 11 septembre 1973, le narrateur d'Histoire des larmes ne parvient pas à pleurer. Malgré son jeune âge, il compte parmi les ardents partisans de la voie latino-américaine vers le socialisme, possède une solide formation marxiste et, à Buenos Aires où il vit avec sa mère, ne manque jamais d'acheter La Cause péroniste et autres revues révolutionnaires.
S'il ne verse aucune larme, ce n'est pas davantage par manque de sensibilité : il est en effet persuadé qu'il n'est nul vrai bonheur sans son noyau incompressible de douleur et devient bien vite le confident des grandes personnes, le réceptacle silencieux, toujours disponible de leurs souffrances. Que lui est-il arrivé ? Une fois adulte, cet hypersensible qui ne sait plus pleurer mène l'enquête sur son propre passé dont il revisite les épisodes marquants.À la fois drôle, bouleversant et d'une incroyable richesse, Histoire des larmes est un formidable récit intimiste qui embrasse tout un pan de l'histoire de l'Argentine et de l'Amérique latine.
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Vincent Raynaud
Des larmes de bonheur
Magnifique récit mêlant intime et histoire, voyage dans la mémoire d'un jeune homme qui ne sait plus pleurer et en cherche les causes.
L'histoire des larmes impressionne par la densité de son récit et l'émotion qui s'en dégage.
L'écriture impose son rythme, sa respiration, et l'on est happé dans ce poignant récit sur la douleur, la mémoire, l'histoire.....
Un des plus beaux livres que j'ai lu depuis longtemps, un qui se referme la gorge serrée avec l'envie de le recommencer..