Le livre événement qui s'attaque de front à l'essor de l'industrie du bonheur et du développement personnel, par une des auteures les plus influentes au monde, d'après Der Spiegel (Allemagne) et L'Obs. Un livre urgent, accessible et provocateur.
Le bonheur se construirait, s'enseignerait et s'apprendrait : telle est l'idée à laquelle la psychologie positive, née au tournant du siècle, s'attache à conférer une légitimité scientifique.
Il suffirait d'écouter les experts pour devenir heureux. L'industrie du bonheur, qui brasse des millions d'euros, affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d'elles-mêmes en contrôlant totalement leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes.
Mais n'aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre, encore une fois, que la richesse et la pauvreté, le succès et l'échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ?
Et si la dite science du bonheur visait à nous convertir à un modèle
individualiste niant toute idée de société ?
Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle " science " et explorent les implications d'un phénomène parmi les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle.
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LA PRESSE EN PARLE
" Eva Illouz et Edgar Cabanas s'attaquent avec brio à la dictature du bonheur.
Un livre édifiant, important et urgent pour comprendre l'emprise d'une idéologie devenue mondiale au service du pouvoir. " Marie Lemonnier,
L'Obs
" Un essai décapant. " Laurent Lemire,
Livres Hebdo
" Une critique juste de la tyrannie d'un modèle du bonheur artificialisé, dégagé de tout contexte social. " Jean-Marie Durand,
Les Inrocks
" Un livre exceptionnel. " Raphaël Glucksmann,
France Inter
" Dans son dernier livre, la sociologue dénonce l'injonction qui nous est faite d'être heureux.
Cette idéologie, dont la psychologie positive est le bras armé, n'a qu'un objectif : culpabiliser les individus et conforter le néolibéralisme. Une fois de plus, l'auteure veut "mettre de la sociologie là où domine la psychologie". " Virginie Bloch-Lainé,
Libération
" On pourrait comparer Happycratie à une cellule de dégrisement, tant l'ivresse du bonheur nous a gagnés. (...) Une lecture qui déconstruit l'esprit du temps.
" Elodie Maurot,
La Croix
" (Pour les auteurs), le bonheur, reformaté par la " psychologie positive ", est devenu non plus une promesse désirable, mais un secteur lucratif, un outil de management et un leurre politique, surtout depuis la crise de 2008. Bienvenue en "happycratie"... " Joseph Confavreux, Mediapart
" La sociologue Eva Illouz et le psychologue Edgar Cabanas, fins observateurs de l'usage des émotions intimes par le capitalisme, décryptent comment le bonheur est devenu un marché juteux et une idéologie aussi captivante que perverse.
" Catherine Portevin,
PhiloMag
" La thèse est simple et lumineuse. (...) Merci à eux de nous rappeler l'importance du travail négatif, sous peine "d'oublier la bigarrure du monde humain, si chère à Freud". "
Psychologies Magazine
" Méfions-nous de ce nouvel ordre moral qui fait de la souffrance un scandale et refoule la douleur comme une maladie honteuse. " Dominique Garandet,
Centre France
" Un ouvrage érudit et percutant.
"
Europe1
" Une lecture éclairante, qui appelle à quitter l'obsession égocentrique de l'amélioration de soi, et à combattre une tyrannie de l'optimisme. " Annabelle Laurent,
Usbek & Rica
" Une somme urgente et salutaire à la fois. "
Livres Critique
" Un livre passionnant. " Xavier Lambrechts,
TV5 Monde
" On le cultive, on le théorise, on en fait un business, des livres, des cours...
Il est même le nouveau carburant de la productivité. En société et au travail, le bonheur est devenu une injonction. " Nicolas Santolaria,
Le Monde
" La science du bonheur n'est-elle pas le prélude à une société ultra-individuaslite ? Le docteur en psychologie Edgar Cabanas et la sociologue Eva Illouz explorent ces questions essentielles. "
We Demain
" L'essai Happycratie dénonce les techniques inspirées de la pensée positive et du développement personnel, qui véhiculent une vision du monde moralement discutable.
" Jean-Laurent Cassely,
Slate?
quand le bonheur se fait bon leurre ...
Si le bonheur admet une formule qui le définit et permet de l'obtenir pour peu qu'on l'applique avec application, s'il est désormais le soubassement essentiel de la pyramide de Maslovv (inversée au passage..), prescrit tel un thérapeutique universel, voire obligatoire si l'on veut « réussir sa vie », rentable, capitalisable, optimisable, discipline qui s'enseigne et domaine d'expertise......est ce encore du « bonheur » ? N'est il pas le cheval de Troie d'un dispositif hautement contraignant visant à mettre au pas les subjectivités ? Tout comme le libéralisme est oublieux de son péché originel, l'esclavage (cf « contre-histoire du libéralisme »Losurdo, La Découverte), le néolibéralisme nierait son pivot essentiel : la servitude volontaire. Quoi de plus efficace en effet qu'une prise d'otage de notre sensibilité par la responsabilité personnelle ? Ici je risque de caricaturer le propos en le résumant, et me permets d'ajouter un parallèle synthétique avec une autre lecture passionnante, cf Losurdo ; mais le livre « Happycratie » est argumenté, détaillé, soucieux de la nuance et se suffit à lui-meme...Bref du bon travail.
P233 « que le portrait robot de la personne heureuse dessiné par eux (les tenants de la psycho positive et les scientifiques du bonheur ) corresponde point par point au portrait idéal du citoyen néolibéral n' a échappé à personne (….) ; c'est dans le champ de la science du bonheur que les influences idéologiques et économiques (dont les alliances institutionnelles et les liens avec la politique et le marché crèvent les yeux) peuvent s'observer dans toute leur puissance. »
Une démonstration accessible, réflexion préalable incontournable à toute invention possible d'une société libre....d'etre heureuse. (ou pas.. )- et de (pourquoi pas?) se donner les moyens d'un authentique bonheur. .. ?