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'Un soir, alors qu'elle escaladait sans assurance une paroi des calanques plus raide et plus haute que les autres, elle avait soudain réalisé l'absurdité de la chose. Le rocher était friable. Elle se mettait bêtement en danger. Si une prise cassait, elle rebondirait le long de la paroi et disparaîtrait dans la mer. Elle réalisa que, depuis son départ, elle avait inconsciemment cherché à imiter Tom, à rejouer sa vie, en empruntant une voie qui n'était pas la sienne.
Cette prise de conscience l'amena à ralentir, à s'extraire d'un rythme devenu frénétique et aveugle, pour faire face au vide et à l'absence.'
À la mort de Tom, Emily repart en quête de l'essentiel pour ne pas perdre pied. Son enfant, sa famille, des amis qui l'aiment et la soutiennent lui permettent de retrouver goût à la vie et de développer une nouvelle manière d'appréhender le monde. Sa rencontre avec Mark, un célèbre architecte d'intérieur qui s'interroge sur le sens de son travail, et, comme elle, porte en lui une fêlure, fera ressortir le meilleur de chacun d'eux.
Nos maisons, des refuges indispensables
De son expérience personnelle, Stéphanie Bodet nous fait partager ce sentiment d’urgence qui pousse les alpinistes à repousser leurs propres limites et à se mettre en danger de mort. Ce très joli premier roman respire la jeunesse, les fleurs des montagnes, le sel des calanques de Marseille, la beauté des paysages sauvages du bout du monde en Tasmanie. Emily, personnage principal, meurtrie par la perte de son compagnon alpiniste, va fuir le monde, et surtout la vie, au fond d’une grotte. Elle en ressortira avec une nouvelle vision de la vie et porteuse d’un bébé à naître. Une vraie renaissance. Tel un conte empli d’amour maternel, ce roman est avant tout une prise de conscience sur le sens de nos vies. Où sommes-nous en sécurité ? Dans nos foyers (enfants, parents, amis), dans nos maisons (cabane, chalet, petit appartement, belle demeure). Une réussite tant ce livre vous fait un bien fou.