Laure Dominique Agniel nous propose à travers ce “Gauguin aux Marquises” un très beau tableau de l’existence de celui qui magnifia la vie Tahitienne et qui choisit finalement d’aller mourir au bout du monde. Car pour ceux qui ont eux la chance de se rendre dans cette régions du Pacifique, les Marquises est l’un des points les plus éloignés de la civilisation occidentale. Quand on arrive aux Marquises aujourd’hui on sait qu’on est loin de tout. Et c’est une impression qu’à dû éprouver Gauguin qui fuyait une société, de la fin du XIX eme siècle, corsetée par les préjugés
bourgeois. Laure Dominique Agniel nous la présente d’ailleurs sous un jour peu reluisant : “Les hommes ventrus sont satisfaits de l’opulence que leur donne les succès de la révolution industrielle, les fortunes faciles faites en Afrique, au Tonkin, et en Amérique. Les femmes promènent leurs crinolines et leurs chapeaux à plumes d’autruche sur les grands boulevards” Comme Gauguin quittant l’Europe Stevenson fuira une Ecosse puritaine où il étouffait.
Gauguin part à Tahiti en 1891, le voyage dure près de 2 mois avec une escale à Nouméa. A son arrivée le peintre commence immédiatement. Il existe des lieux au monde qui saisissent les êtres par leur beauté. “Loin de Papeete, ville bruyante et poussiéreuse, envahie de soldats et de colons, Gauguin trouve la paix à Mataeia, entre ciel et corail. Il sent sa peau d’occidental stressé se décoller peu à peu et laisser la place à un homme neuf.”
On suit pas à pas le périple du peintre sur cette terre nouvelle où il va se régénérer. Pourtant il revient à Paris et de nouveau c’est la déception, il se résout alors à retourner dans la lumière de Tahiti. Cette fois le voyage le conduit aux Marquises en passant par les atolls des Touamoutou. L’écrivain décrit merveilleusement la révélation marquisienne :” …des cathédrales de basalte noires dressées vers le ciel à plus de mille mètres d’altitude, auréolées de la lumière dorée du couchant, des pics d’où jaillissent des cascades. Des chevaux sauvages galopent au bord des falaises. Ces émotions, ces couleurs Paul les cherchent depuis cinquante ans. (…) Les marquises ont l’arrogance de la splendeur, l’altière fierté des grandes solitudes.” Un autre vie commence. A 53 ans Paul Gauguin va construire sa première maison, elle sera la maison du Jouir…
Cet ouvrage se lit comme une ode à la beauté. Le texte de Laure Dominique Agniel est éclaboussé de couleurs et de paysages sublimes. On apprend sur cette période de la vie de Gauguin et sur cette région du pacifique à l’histoire souvent méconnue. “Gauguin aux Marquises” se lit comme un roman qu’on ne lâche plus. Un très beau texte, un très beau livre comme un parfum sauvage qui continue de nous enivrer longtemps après qu’on ait levé son regard de la dernière ligne…d’horizon.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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Laure Dominique Agniel nous propose à travers ce “Gauguin aux Marquises” un très beau tableau de l’existence de celui qui magnifia la vie Tahitienne et qui choisit finalement d’aller mourir au bout du monde. Car pour ceux qui ont eux la chance de se rendre dans cette régions du Pacifique, les Marquises est l’un des points les plus éloignés de la civilisation occidentale. Quand on arrive aux Marquises aujourd’hui on sait qu’on est loin de tout. Et c’est une impression qu’à dû éprouver Gauguin qui fuyait une société, de la fin du XIX eme siècle, corsetée par les préjugés bourgeois. Laure Dominique Agniel nous la présente d’ailleurs sous un jour peu reluisant : “Les hommes ventrus sont satisfaits de l’opulence que leur donne les succès de la révolution industrielle, les fortunes faciles faites en Afrique, au Tonkin, et en Amérique. Les femmes promènent leurs crinolines et leurs chapeaux à plumes d’autruche sur les grands boulevards” Comme Gauguin quittant l’Europe Stevenson fuira une Ecosse puritaine où il étouffait.
Gauguin part à Tahiti en 1891, le voyage dure près de 2 mois avec une escale à Nouméa. A son arrivée le peintre commence immédiatement. Il existe des lieux au monde qui saisissent les êtres par leur beauté. “Loin de Papeete, ville bruyante et poussiéreuse, envahie de soldats et de colons, Gauguin trouve la paix à Mataeia, entre ciel et corail. Il sent sa peau d’occidental stressé se décoller peu à peu et laisser la place à un homme neuf.”
On suit pas à pas le périple du peintre sur cette terre nouvelle où il va se régénérer. Pourtant il revient à Paris et de nouveau c’est la déception, il se résout alors à retourner dans la lumière de Tahiti. Cette fois le voyage le conduit aux Marquises en passant par les atolls des Touamoutou. L’écrivain décrit merveilleusement la révélation marquisienne :” …des cathédrales de basalte noires dressées vers le ciel à plus de mille mètres d’altitude, auréolées de la lumière dorée du couchant, des pics d’où jaillissent des cascades. Des chevaux sauvages galopent au bord des falaises. Ces émotions, ces couleurs Paul les cherchent depuis cinquante ans. (…) Les marquises ont l’arrogance de la splendeur, l’altière fierté des grandes solitudes.” Un autre vie commence. A 53 ans Paul Gauguin va construire sa première maison, elle sera la maison du Jouir…
Cet ouvrage se lit comme une ode à la beauté. Le texte de Laure Dominique Agniel est éclaboussé de couleurs et de paysages sublimes. On apprend sur cette période de la vie de Gauguin et sur cette région du pacifique à l’histoire souvent méconnue. “Gauguin aux Marquises” se lit comme un roman qu’on ne lâche plus. Un très beau texte, un très beau livre comme un parfum sauvage qui continue de nous enivrer longtemps après qu’on ait levé son regard de la dernière ligne…d’horizon.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)