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La femme zaïroise, la femme africaine, est-elle la femme esclave, objet ou sexe, ou au contraire est-elle l'égale de l'homme ? Hélas, elle subit encore dans les villages surtout et dans de nombreuses villes, les terribles lois des mâles imposées par les ancêtres. Le constat de virginité est de rigueur. Jeune fille, elle peut encore servir de marchandise, de troc. Mariée, c'est souvent l'esclave du mari, du clan marital ; elle ne peut que subir en silence.
Mariée, sans enfant, c'est la répudiation. Mariée avec enfants, c'est devoir accepter dans son foyer, malgré les lois, des rivales plus jeunes, plus jolies au sexe plus confortable car non usé par des maternités. Veuve, c'est l'écroulement d'une vie, l'abdication de toute personnalité, la perte des enfants et de tous les biens acquis durant la vie conjugale. C'est le chemin vers la prostitution pour pouvoir subsister.
Morte, c'est l'oubli rapide. Ce livre où bat le cour de l'Afrique raconte les tabous, croyances et rites divers et nombreux auxquels des femmes Noires sont encore soumises à l'aube du XXIe siècle.
