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Quand parut Pièces d'identité, au Mexique en 1966 puis en 1976 dans l'Espagne post-franquiste, les lecteurs de Juan Goytisolo, son auteur, l'un des plus grands écrivains de l'aire hispanique, trouvèrent en ce livre une ouvre charnière et un traitement littéraire à la fois objectif et subjectif des années de dictature franquiste. Il y avait là une description d'avant-garde de la société espagnole et de l'exil de l'écrivain à Paris et un traitement subjectif du réel, de son réel, qu'il mettait en jeu à travers ces lignes.
Dans Écrire son chemin - II, j'étudie le processus à l'ouvre pour l'auteur lors de l'écriture de Pièces d'identité, du côté du sinthome, concept de psychanalyse que Lacan, lui, a forgé à partir de l'ouvre de J. Joyce. C'est la façon dont réel, imaginaire et symbolique se nouent pour tout un chacun. Pour J. Joyce, comme pour J. Goytisolo, le métier d'écrivain, au contact du symbolique, est la façon par laquelle ils s'avancent dans la société.
L'ouvre de Juan Goytisolo fait de lui ce qu'il est : une conscience historique, politique et sociale pour tout un peuple.