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Saint-Malo, 1922. Sous la brume de guerre qui recouvre l'Europe depuis la fin de la Grande Guerre, Judicaël, seize ans, tente de gagner sa vie en vendant des illustrés. Mais, pour survivre et subvenir aux besoins de son grand-père, il lui arrive de franchir légèrement les bornes de la légalité. Jusqu'au jour où il rencontre la belle Mädchen. Et lorsque celle-ci disparaîtra, Judicaël fera tout pour la retrouver, en espérant qu'elle n'ait pas croisé la route d'un énigmatique tueur d'enfants surnommé le Rémouleur.
Thomas Day livre avec Du sel sous les paupières une fresque mêlant uchronie, steampunk et fantasy mythologique. Une bouleversante histoire d'amour et d'amitié, un conte de fées qui nous entraîne des remparts de Saint-Malo à la mythique forêt de Killarney, en passant par Cork et Guernesey.
Cela pique les yeux
Je le confesse : je n'ai jamais été une inconditionnelle de Thomas Day. Néanmoins, j'aime donner sa chance à un auteur français, surtout lorsqu'il évolue dans le petit monde assez fermé de la SFFF.
Mais Du sel sous les paupières fut une saisissante déception. Le contexte choisi, St-Malo pendant l'après-guerre, avait le mérite de l'originalité, encore fallait-il l'exploiter : les descriptions sont redondantes et nous matraquent la brume, les marins et quelques ruelles où l'on taquine les clichés hugoliens, offrant ainsi un "décor "bancal et sans saveur.
Les personnages, et notamment le personnage principal, le vaurien misérable qui sait lire, chevaucher, se battre, et donner des avis d'historiens sur la Grande Guerre, sont bourrés d'incohérence, et leur manque de plausibilité, et par la même d'humanité, ne leur gagnent guère la sympathie du lecteur.
N'oublions pas non plus la trame de l'intrigue, qui est inégale et vous fait basculer sans ménagement du genre fantastique, à l'imagerie steampunk, au roman d'espionnage, en quelques dizaines de pages.
L'ensemble donne donc une impression "brinquebalante" où le lecteur trébuche au gré d'une lecture en à coups.
Je n'avais guère le pied marin et j'ai eu vite mal au cœur, déclarant forfait avant d'avoir atteint la moitié de l'ouvrage.