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Le journal d'une femme sur les traces du passé de sa famille. Sur les traces d'une ancêtre effacée de son arbre généalogique, une jeune femme nous offre, à travers son journal, un récit qui met en scène la circulation d'un silence entre trois générations. A quoi correspond-il ?Découvrez le récit d'une jeune femme à la recherche d'une ancêtre oubliée et qui tente de percer le silence qui entoure sa famille depuis trois générations.
EXTRAITLa colère de ma grand-mère. J'adore ma grand-mère. Elle s'appelle Emilia, c'est la mère de ma mère, elle est d'origine portugaise, et quand j'étais petite j'étais tout le temps fourrée chez elle, j'y passais tout mon temps libre ; c'était d'autant plus facile qu'on habitait à peine à trois rues de distance. Pas très grande, plutôt mince, les cheveux gris frisés au petit fer - c'était la mode à l'époque - un visage aux contours très doux, elle était la plupart du temps « en tablier » comme si ce vêtement faisait intrinsèquement partie de sa personnalité.
Avec mes grands-parents on avait des relations fantastiques. De tout l'été je n'étais pas chez moi à la maison, j'étais chez mes grands-parents. Tout près, en bas du village, il y avait mes oncles et tous mes cousins, seulement des garçons pendant longtemps. En plus, j'avais un oncle du même âge, à un mois près, Etienne, parce que ma mère et ma grand-mère avaient eu un enfant en même temps, nous étions toujours ensemble.
Au début mon père était le seul à avoir une fille. Pendant toute mon enfance j'étais la seule fille née Lobroslak. J'étais la chouchoute, la petite préférée. À PROPOS DE L'AUTEURMarie-Lorraine Pradelles-Monod a été maître de conférence en psychologie clinique et psychopathologie à l'université Louis Pasteur (actuellement Université de Strasbourg). Elle est psychologue-psychanalyste.