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Profanations de sépultures, refus de l'odeur des Roms dans la périphérie lyonnaise et durcissement des pratiques religieuses ou ethniques : nul ne peut être indifférent au développement récent des manifestations racistes dans notre société... Cependant alors que partisans et ennemis du racisme s'engagent dans des joutes intellectuelles, il semble pertinent de saisir le rejet de l'autre à son niveau premier, celui du sentir.
Sur ce plan, le rejet de l'odeur de l'autre est exemplaire. Alors, quelle que soit sa suffisance, le raciste n'est en fait qu'un être atrophié et l'étranger dégradé par le racisme dont il est l'objet, partage avec tout homme la solitude existentielle de l'étrangeté. Mais face à la violence raciste, seule une autre violence, celle de l'amour, peut triompher, à moins que l'homme ne trouve un dernier refuge dans l'imaginaire, pont entre deux solitudes qu'il reste incapable de faire cesser.