En cours de chargement...
Les échecs et les tragédies ont fait de la Corse un objet de désenchantement. De ce désenchantement, naît peu à peu une conception plus rigoureuse de l'île. Elle devient positive. Sous la pression des événements, on passe du stade des principes abstraits, des mythes et des a priori, à une rationalisation du politique, de l'économique et du social. Il s'agit de penser l'avenir, de le construire et non de s'abandonner comme auparavant à un ordre naturel de la Corse, hérité du passé, mode d'accès supposé à la vérité du monde, à la fierté.
Le temps de la conversion aux données de l'expérience est venu. Il révèle la nécessité d'intégrer l'idée de progrès, d'adaptation au mouvement du monde. Les événements ont révélé à la Corse les limites de sa société traditionnelle. Etre de son pays, c'est être de son temps.