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L'édition de prestige du centenaire.
L'édition de prestige du centenaire.
Il y a cent ans, le président de la République Raymond Poincaré nommait son vieil adversaire Georges Clemenceau à la présidence du Conseil. La Révolution russe privait la France de son principal allié sur fond de mutineries et de rupture de l'" union sacrée ". Avec son célèbre mot d'ordre, " Je fais la guerre ", le Tigre allait jouer un rôle majeur pour renverser une situation qui conduirait un an plus tard à l'armistice puis à la paix victorieuse contre l'Allemagne.
Ce sacre éphémère couronne une carrière exceptionnelle, longue d'un demi-siècle, qui voit le " tombeur de ministères " chuter avec Panama pour se redresser avec l'affaire Dreyfus avant de devenir le " premier flic de France " et parachever sa métamorphose en " Père la Victoire ".
Clemenceau incarne plus largement les évolutions de la gauche, de l'opposition radicale à la culture de gouvernement, réconciliant la Révolution avec l'exercice du pouvoir.
Il fallait à ce républicain capital une biographie d'exception. Michel Winock a relevé le gant en conjuguant la fluidité du style avec la finesse de l'analyse. Couronnée par le prix Aujourd'hui, unanimement saluée par la critique et plébiscitée par le public, elle a été revue, actualisée et augmentée pour cette édition de luxe, reliée et enrichie d'un cahier iconographique supplémentaire.
" Tout est époustouflant dans ce livre qui fait revivre bien des aspects oubliés
d'un parcours politique unique en son genre.
"
Edmonde Charles-Roux.
Clemeanceau
Voici la biographie d'une « personnalité qui a fasciné ses contemporains, français et étrangers, et qui fut sans conteste l'un des héros politiques de son temps – et de notre histoire » écrit Michel Winock.
L'historien, spécialiste de l'histoire politique, retrace brillamment la vie de Georges Clemenceau.
De sa naissance en 1841 jusqu'à sa mort en 1929, il a vécu les grandes crises politiques de la IIIe République en y jouant un rôle important : la Commune (Il est alors maire du XVIIIe arrondissement où il tente d'incarner un rôle de modérateur entre les Versaillais et les Communards), le boulangisme, l'Affaire Dreyfus (se battant articles après articles pour la révision du procès et la réhabilitation ), grand défenseur de la séparation des Églises et de l’État.
Orateur de talent, il est craint des ministères qu'il peut enterrer d'un discours. Grâce à ce livre, nous revivons quelques unes de ses grandes joutes oratoires notamment face à Jules Ferry et Jean Jaurès. Loin d'être uniquement un député fossoyeur de ministères, il fut également ministre de l'Intérieur et président du Conseil. Son ministère dure près de trois ans, ce qui sera l'un des plus long de la IIIe République. Il reviendra aux affaires durant la Première Guerre Mondiale où, son rôle crucial, lui vaudra le surnom de « Père la victoire ».
Une biographie passionnante pour un personnage qui l'est tout autant par son parcours, sa passion et sa complexité. Comme l'écrit très bien Michel Winock, son attitude politique n'a pas manqué d'être analysée par certains comme entachées de paradoxes. Celui qui fut surnommé le « Premier Flic de France » a « toujours eu en lui un esprit libertaire et un contempteur de l'autorité, alors qu'il passe pour un parangon d'autoritarisme ».
« Au-delà de la gauche et de la droite, Georges Clemenceau a incarné un besoin de beauté, de vérité, de justice ». Passionnant.